David Amiel, le ministre délégué en charge de la Fonction publique, s'est exprimé dans l'émission 'Tout est politique' sur franceinfo, concernant le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) dont le vote aura lieu mardi prochain à l’Assemblée nationale. Ce vote est d'une importance capitale et pourrait déterminer le futur budgétaire de la Sécurité sociale.
Amiel a souligné que le vote sera serré, se jouant à une dizaine de voix près, et avertit que l'absence d'une majorité pourrait entraîner une augmentation du déficit de la Sécurité sociale. Ce dernier pourrait atteindre 30 milliards d'euros, contre 23 milliards cette année. Selon lui, la note officielle d'un directeur de la Sécurité sociale, rendue publique par Sébastien Lecornu, confirme ces chiffres alarmants.
En cas de rejet du budget, Amiel a précisé que les mesures d'économie prévues, telles que la maîtrise des prix des médicaments et l'obligation vaccinale dans les EHPAD, ne pourront pas être appliquées. Ceci aurait des conséquences graves sur les finances publiques. « Chaque hausse du déficit entraîne une augmentation des taux d'intérêt, impactant directement la capacité d'emprunt des Français et des entreprises », a-t-il ajouté.
En parallèle, plusieurs observateurs politiques s'interrogent sur la dynamique au sein du groupe 'Ensemble pour la République'. Amiel a indiqué que son groupe avait fait preuve d'esprit de compromis en suspendant la réforme des retraites pour assurer un vote favorable. Cependant, cette clarification ne fait pas l'unanimité et des tensions persistent.
L’issue de ce vote sur le budget de la Sécurité sociale pourrait aussi avoir des répercussions sur le modèle social français, touchant à la couverture santé des citoyens. Selon une analyse du site Franceinfo, le rejet de ce budget pourrait engendrer une instabilité dans le système de santé, libérant des craintes parmi la population.
En résumé, le vote de mardi sera un moment décisif qui pourrait marquer un tournant dans la gestion des finances sociales en France. Les observateurs attendent de voir si une majorité se dégagera pour préserver la stabilité économique et sociale du pays.







