Le président des Républicains, Bruno Retailleau, a fermement critiqué le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) ce dimanche 7 décembre, le qualifiant de « hold-up fiscal », « social » et « démocratique ». Il exhorte les députés de son parti à ne pas voter en faveur de ce texte lors de la séance prévue mardi à l’Assemblée nationale.
Pour Retailleau, ce projet est « un hold-up fiscal » en raison de l'augmentation de la Contribution sociale généralisée (CSG), mais aussi « un hold-up social » car il omet de prendre en compte la réforme des retraites que la population attend. En outre, il souligne que ce texte est « un hold-up démocratique » puisque, selon lui, les résultats électoraux montrent une France de plus en plus à droite alors qu’un gouvernement de gauche impose sa politique.
Retailleau a déclaré sur BFM-TV : « Ce texte n’est pas votable. Nos députés auront le choix d’abstention ou de vote contre ». Sa position fait écho à une inquiétude croissante au sein des élus de droite face à ce texte jugé trop éloigné des préoccupations de la population.
Dans un contexte de division au sein de la droite française, Bruno Retailleau a également appelé les électeurs du Rassemblement national (RN) à envisager une « Union des droites ». Il a précisé qu’il ne s’agissait pas de « tambouiller des appareils », mais de travailler ensemble sur le terrain et dans les urnes.
« Je souhaite qu’il y ait un candidat LR », a-t-il ajouté, soulignant qu'il travaille à un projet pour les prochaines élections de 2027. « Je ne sais pas si je serai le porteur des couleurs du parti ou si d'autres prendront le relais. »
Ces déclarations surviennent alors que la dynamique des Républicains est mise à l'épreuve, notamment avec l’essor du RN, amplifiant les appels à un rapprochement entre droites. Plusieurs experts estiment qu’un tel mouvement pourrait non seulement mobiliser l’électorat traditionnel de droite, mais également capter des voix jusqu’alors hésitantes. Comme l’indique le politologue Jean-Marc Gabouty, « une alliance stratégique pourrait redonner un souffle à la droite dans un paysage politique en mutation rapide ».







