Dans un effort pour réguler le marché du e-commerce et contrer l'influence croissante des géants comme Shein et Temu, l'Union européenne a décidé d’instaurer une taxe de 3 euros sur les colis importés d'une valeur inférieure à 150 euros. Cette mesure vise spécialement à freiner la propagation de la fast fashion, un phénomène qui, selon de nombreux experts, nuit à l'environnement et à l'économie locale.
Une taxe appliquée par produit
La taxe sera appliquée une seule fois par colis contenant plusieurs produits identiques. Toutefois, si le colis contient des articles différents, chaque produit sera soumis à la taxe de 3 euros. Cette initiative a suscité des réactions variées parmi les consommateurs rencontrés. Certains estiment que la mesure pourrait les inciter à repenser leurs habitudes d'achat, en particulier pour les articles à bas prix. "Une taxe plus élevée pourrait dissuader les achats impulsifs sur ces plateformes", a commenté une cliente.
D'autre part, certains consommateurs redoutent l'impact financier de cette taxe sur leur budget. "Pour beaucoup d'entre nous, ces plateformes sont une solution économique. Avec la vie devenue de plus en plus chère, cette taxe pourrait aggraver la situation", a exprimé une autre utilisatrice.
Un marché dominé par les importations chinoises
Selon des données de Le Monde, en 2024, environ 91% des colis entrant sur le marché européen provenaient de Chine. L'adoption de cette taxe par les ministres de l'économie de l'Union européenne pourrait marquer un tournant dans la manière dont les consommateurs perçoivent le e-commerce. "Avec les revenus de cette taxe, nous espérons améliorer les contrôles sur les produits importés, bien que cela ne suffise pas à freiner totalement leur arrivée", a déclaré Yann Rivoallan de la Fédération française du prêt-à-porter féminin.
Les autorités françaises auraient souhaité un déploiement de cette mesure dès le début de 2026, mais sa mise en œuvre est désormais programmée pour le 1er juillet prochain. Les conséquences de cette taxe sur le comportement des consommateurs et sur le marché du e-commerce français restent encore à évaluer, mais elles pourraient avoir des répercussions significatives sur les habitudes d'achat en ligne.







