Les autorités béninoises ont émis un mandat d'arrêt contre Kemi Seba, influenceur et militant panafricaniste, en raison de ses récentes déclarations. Selon des sources judiciaires, il est accusé d'apologie des crimes contre la sûreté de l'État et d'incitation à la rébellion suite à une vidéo où il apportait son soutien à une tentative de coup d'État.
Le dimanche, alors qu'un groupe de mutins affirmait avoir renversé le président Patrice Talon, Seba a déclaré que c'était "le jour de la libération" du pays. Cette vidéo a suscité une vague d'indignation, d'autant plus que, selon les Jours de France, le putsch a été rapidement déjoué grâce à l'intervention de l'armée béninoise et le soutien d'alliés nigérians et français.
Kemi Seba, de son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, est connu pour ses discours virulents contre la France et ses critiques des dirigeants africains considérés comme pro-parisiens. Âgé de 44 ans et à la tête d'une ONG nommée "Urgences panafricanistes", il possède 1,5 million d'abonnés sur les réseaux sociaux. Né en France d'un père béninois, il a perdu sa nationalité française en 2024 pour des raisons politiques et soutient activement les régimes militaires au Sahel.
Dans sa vidéo de soutien, il avait affirmé : "Le Bénin est libéré, des militaires patriotes, dignes, courageux, ont pris leurs responsabilités." Cependant, la vérité est que le président Talon est toujours en fonction et la tentation putschiste a été rapidement étouffée. Selon le site d'actualités RTVE, la déclaration de Seba a été perçue comme une provocation sérieuse par le gouvernement béninois, soucieux de stabiliser la situation dans le pays.
À l'heure actuelle, il est incertain où se trouve Kemi Seba. Son avocat, Juan Branco, n'a pas commenté la situation, laissant les observateurs perplexes quant à la suite des événements. Les opinions se divisent autour de sa personne : certains voient en lui un héros panafricaniste, tandis que d'autres le considèrent comme un fauteur de troubles.







