Barham Saleh, ancien président irakien et figure emblématique du Kurdistan, a été désigné pour diriger le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Sa nomination interviendra en janvier, succédant à Filippo Grandi, qui a exercé ses fonctions durant une décennie.
Cette transition se produit à un moment critique : le HCR se bat contre une crise sans précédent, avec un nombre de déplacés forcés ayant doublé en dix ans, alors que les financements pour l'aide humanitaire s'effondrent, exacerbés par un retour de Donald Trump à la Maison Blanche.
Le HCR a récemment dû faire face à une réduction drastique de son personnel, avec plus de 5,000 postes supprimés, ce qui appelle à une réponse d'une ampleur inédite dans le domaine humanitaire. Des experts comme Jean-Pierre Dufour, spécialiste des migrations, soulignent que la combinaison de conflits prolongés et du changement climatique rend la tâche de Saleh d'autant plus complexe.
Né à Souleimaniyeh, Barham Saleh a un parcours distingué, ayant occupé divers postes au sein du gouvernement irakien et ayant été un membre actif de l’UPK. Son arrivée à la tête du HCR est perçue comme un signe d'espoir par certains observateurs qui espèrent qu'il saura mobiliser autant les ressources internationales que l’attention sur les crises humanitaires.
Alors que sa nomination soulève des attentes, notamment chez les acteurs humanitaires basés en France, ces derniers espèrent une approche plus proactive pour répondre aux besoins croissants des réfugiés. Comme l'indique un rapport de France24, la résolution de la crise des réfugiés nécessitera non seulement des fonds, mais également des innovations dans la gouvernance des migrations et un engagement renouvelé des États.
Avec l’électorat mondial sous pression et de nombreuses voix appelant à un changement, la mission de Saleh à la tête du HCR pourrait être décisive pour redéfinir les priorités de l'agence et inspirer de nouvelles politiques face à des défis globaux en constante évolution.







