Le gouvernement français a récemment élargi les zones de vaccination obligatoire en Occitanie en réponse à une dégradation rapide de la situation sanitaire liée à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Cette décision intervient dans un climat de tensions croissantes parmi les éleveurs, qui s’opposent à la stratégie d’abattage de troupeaux mise en place jusqu’à présent.
Alors que des manifestants réclament une vaccination préventive pour l’ensemble du cheptel, le ministre du Commerce, Serge Papin, a affirmé sur Europe 1 que "la solution réside dans la vaccination". Il a souligné que l'État doit agir pour protéger les intérêts essentiels du secteur.
Récemment, deux cas de DNC ont été détectés dans l’Ariège et les Hautes-Pyrénées, marquant les premiers foyers recensés depuis la détection initiale en Savoie en juin. En réponse, le ministère de l’Agriculture a stipulé que la vaccination de tous les bovins est désormais obligatoire dans plusieurs départements, tandis que les animaux ne peuvent sortir de ces zones sauf pour se rendre à l’abattoir.
Les agriculteurs de l’Ariège continuent de protester contre la décision d’abattre un troupeau où l’un des cas a été détecté. Cette stratégie, introduite après l’émergence de la DNC en juin, impose l’abattage des bêtes contaminées, des restrictions de mouvement pour les troupeaux, et une "vaccination d'urgence" dans les zones concernées.
Les opposants à cette approche, y compris la Coordination rurale et la Confédération paysanne, dénoncent un protocole considéré comme "injuste et inefficace" et demandent une extension de la vaccination. Cette position a été récemment soutenue par le puissant syndicat FNSEA, qui craignait auparavant que la vaccination affecte le statut de "zone indemne" de la France, essentiel pour les exportations. Son président, Arnaud Rousseau, a exprimé lors d’un message vidéo sa volonté d’étendre la zone vaccinale au-delà des zones réglementées.
Le ministre a précisé lors d’un comité spécial que le gouvernement réfléchit actuellement à la meilleure stratégie vaccinale à adopter d’ici 2026. Bien que la DNC ne soit pas transmissible à l'homme, elle représente une menace sérieuse pour les animaux, pouvant entraîner de lourdes pertes dans le monde agricole. Alors que le ministère estime que la situation est "stabilisée" en Auvergne-Rhône-Alpes, le climat de colère persiste en Occitanie. Selon un expert de l'agriculture, "la vaccination pourrait être la clé pour protéger non seulement les bovins, mais l'ensemble du secteur agroalimentaire français" selon des analyses. En conséquence, cette question devrait rester au cœur des préoccupations dans les mois à venir.







