Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a annoncé, le 11 décembre, que son gouvernement était prêt à envisager la création d'une zone démilitarisée dans l'est de l'Ukraine, spécifiquement dans la région très disputée de Donetsk. Cette initiative répond à la pression croissante des États-Unis, qui souhaitent voir les forces ukrainiennes se retirer de certaines zones et transformer ces dernières en « zone économique libre ».
Selon des sources proches des négociations, cette stratégie pourrait constituer un compromis dans les discussions de paix en cours, alors que l’Ukraine cherche désespérément à mettre fin à un conflit qui dure depuis des années. Le président français Emmanuel Macron, le chancelier allemand Friedrich Merz et le premier ministre britannique, Keir Starmer, soutiennent également cette démarche.
« Les deux questions clés à négocier sont le contrôle de la région orientale de Donetsk, où se déroulent la plupart des combats, et le statut de la centrale nucléaire de Zaporijjia », a déclaré Zelensky à des journalistes lors d'une conférence. Cette centrale, actuellement sous le contrôle de Moscou, constitue un point de tension majeur dans les pourparlers.
Le président ukrainien a, de plus, souligné lors d'une précédente rencontre avec Donald Trump que Washington « envisageait le retrait des forces ukrainiennes » de la partie de Donetsk qu’elles occupent encore, tout en espérant que l’armée russe se retire également des zones sous son contrôle dans d’autres régions comme Soumy, Kharkiv, et Dnipropetrovsk.
Pour les experts, cette approche pourrait refléter une prise de conscience chez Zelensky de la nécessité de faire des concessions difficiles pour mettre fin à la guerre. Un diplomate européen a souligné que « les concessions acceptées par Zelensky reflètent des décisions ardues », ajoutant que les garanties de sécurité et la reconstruction de l'Ukraine seraient des sujets à traiter pour aplanir les tensions.
Dans ce contexte, le temps presse. La Maison Blanche a exprimé son impatience face aux avancées des négociations. La porte-parole de la Maison Blanche a laissé entendre que Donald Trump désire des résultats tangibles et souhaite un accord avant Noël. Ce désir d’accélérer les discussions s’accompagne d’un scepticisme croissant quant à la capacité de l’Ukraine et de la Russie à faire avancer le dialogue.
« Il en a assez des réunions qui ne mènent à rien », a-t-elle déclaré, rappelant que le président américain aspire à une action concrète plutôt qu’à de simples discussions.
En attendant, l'Ukraine et ses alliés européens continuent de préparer de nouvelles rencontres, une plateforme qui devrait permettre d'affiner le plan de paix proposé par Trump tout en respectant la souveraineté et les préoccupations des Ukrainiens. Zelensky a également exprimé que, pour certaines décisions cruciales, comme celles relatives à la souveraineté territoriale, un « référendum » pourrait être envisagé dans un cadre sécuritaire adéquat.
Alors que de récentes révélations sur un scandale de corruption impliquant des proches du président ukrainien jettent une ombre sur la stabilité du gouvernement, les prochaines étapes des pourparlers de paix s’annoncent cruciales pour l’avenir du pays. Une nouvelle réunion pourrait être organisée à Paris, où les dirigeants européens et américains se pencheront sur les modalités d'une paix durable.







