Le 19 octobre 2025, le Louvre, temple de l'art mondial, est secoué par un cambriolage audacieux. Quatre malfaiteurs, armés de nacelles, s'introduisent dans la galerie d'Apollon en moins de dix minutes, les bijoux de la Couronne pour un butin estimé à 88 millions d'euros. Deux mois après, le musée le plus visité au monde plonge dans une tourmente inédite.
Des inquiétudes sur la sécurité dès le début
À peine le vol survenu, les critiques fusent à l'encontre des mesures de sécurité du musée. Laurence des Cars, présidente-directrice, avait déjà alerté sur la vétusté de l'établissement. Emmanuel Macron, en janvier, avait promis une modernisation avec un budget de 700 à 800 millions d'euros sur dix ans. Cependant, le rapport préliminaire de la Cour des comptes évoque de « considérables et persistants retards » dans la mise aux normes de sécurités.
Suite au vol, la démission de Laurence des Cars est refusée par la ministre de la Culture, Rachida Dati, qui affirme que les dispositifs étaient adéquats et annonce une enquête administrative.
Enquête et arrestations
Le musée, temporairement fermé, rouvre le 22 octobre. La directrice, soumise à une pression intense, est auditionnée par le Sénat et reconnait des failles. Pendant ce temps, l'enquête avance et deux suspects sont arrêtés le 25 octobre grâce à des analyses ADN. D'autres interpellations surviennent rapidement, soulevant des questions sur l'organisation de cette opération criminelle.
Des rapports alarmants sur la sécurité
Le 31 octobre, un rapport de l'Inspection générale des affaires culturelles (IGAC) révèle une « sous-estimation chronique » des risques de vol au sein du musée. Le 6 novembre, la Cour des comptes critique la gestion, dénonçant un abandon de la sécurité au profit d'opérations d'envergure. La direction du Louvre promet de nouvelles mesures de sécurité, y compris des caméras supplémentaires.
Incidents et grèves au musée
Au cours de cette période difficile, deux incidents exacerbent les tensions. Une galerie, jugée instable, ferme le 17 novembre, suivie d'une fuite d'eau le 26 novembre qui endommage des œuvres précieuses. Un audit de sécurité réalisé en 2019, fuité dans la presse, avait déjà mis en lumière les vulnérabilités de la structure.
Le personnel du musée, mécontent des conditions de travail détériorées et de l'accueil du public, se met en grève. Selon des témoins, l'insatisfaction grandit particulièrement après la révélation des failles dans la sécurité. La direction, face à cette crise, devra agir rapidement pour apaiser les tensions.
Des experts en sécurité, comme Jean-Pierre Dupont, alertent sur les conséquences à long terme de ce vol pour l'image du Louvre. « Le musée doit se reconstruire, mais également restaurer la confiance du public », explique-t-il. Des efforts sont en cours pour retrouver les bijoux volés, mais à ce jour, aucune piste solide n'a été révélée.
Alors que le musée s'efforce de surmonter cette crise, la direction reste optimiste, avec la promesse que le Louvre « sortira renforcé » de cette épreuve. Mais les défis demeurent, laissant présager que les répercussions du vol se feront sentir pendant longtemps.







