Le 20 janvier 2025, le fileyeur 'Rose des vents', un bateau de pêche de 9,25 mètres, a chaviré à moins de trois kilomètres des côtes de Saint-Denis d'Oléron. À bord, deux marins, un patron de 26 ans et son matelot de 22 ans, ont plongé dans un cauchemar maritime après une série d'événements tragiques. Le rapport du Bureau d'enquête sur les événements de mer (BEA-Mer), publié récemment, révèle les circonstances alarmantes de cet incident qui a coûté la vie au jeune marin.
Avant le naufrage, le bateau naviguait vers sa zone de pêche habituelle. Alors qu'ils récupéraient les filets de la veille, une vague dévastatrice a surpris l'équipage. Le patron, absorbé par son ordinateur de bord, n'a pas eu le temps de réagir. Le bateau a commencé à gîter, la puissance des moteurs n'a pas suffi à empêcher le chavirement. Soudainement, le matelot a été éjecté, tandis que le patron se trouva coincé dans la passerelle.
Par un coup du sort tragique, un conteneur non arrimé a glissé, provoquant un déséquilibre fatidique. Le rapport souligne également que malgré les nombreux dispositifs de sécurité, ni la balise de détresse ni le canot de survie n’ont été libérés à temps. Pendant ce temps, les deux marins se retrouvaient à la dérive, espérant fuir la mort sur la coque retournée de leur bateau.
Ennemis du temps, ils ont lutté contre le froid et une mer houleuse. À 1h30 du matin, une vague puissante les a séparés. Ce fut la dernière fois que l’on vit le matelot, qui, dans un acte désespéré, avait retiré son gilet de sauvetage en espérant flotter. Son corps a été retrouvé plus tard, mais pas avant que les secours ne mettent plusieurs heures à arriver, malgré le déploiement d'hélicoptères de la Marine nationale et de la sécurité civile.
Le BEA-Mer conclut qu’en cas de chavirement, une critique importante reste la libération automatique des dispositifs de sauvetage. À ce propos, des experts en sécurité maritime soulignent que le maintien d’un matériel de sécurité adéquat et son bon arrimage sont essentiels pour la survie des marins en mer. De plus, il est conseillé d’équiper chaque membre de l’équipage d'une balise personnelle pour assurer une communication rapide avec les secours.
Ce drame marquera longtemps la communauté maritime franco-oléronnaise, soulignant la nécessité d'une vigilance accrue pour prévenir de telles tragédies à l’avenir. Des vies précieuses peuvent dépendre de la rigueur et de la préparation des pêcheurs.
