Bzhunt, la société brestoise, a célébré récemment son cinquième anniversaire. Fondée en novembre 2020, elle s’est orientée vers la cybersécurité offensive, offrant des services de hacking éthique dédiés à l’identification proactive des vulnérabilités au sein des systèmes d’information. Ce domaine, en pleine expansion, permet à son directeur, Brice Augras, de viser une « croissance maîtrisée ».
Pour l'année 2024, Bzhunt a réalisé un chiffre d'affaires de 1,15 M€, et projette d'atteindre 1,35 M€ en 2025. La société prévoit une accélération pour 2026, et pour cela, elle renforce ses effectifs, passant de 12 à 16 salariés. L'entreprise a également enrichi ses équipes techniques et administratives avec l'arrivée de Jean-Sylvain Chavanne au poste de directeur des opérations. Brice Augras indique que cette nomination vise à répondre à une demande croissante des clients, particulièrement en matière de gouvernance cyber.
Focus sur l'intelligence artificielle
Un autre axe de développement important pour Bzhunt réside dans les tests d’intrusion portant sur des systèmes intégrant l'intelligence artificielle. « Nous avons déjà réalisé une dizaine de missions sur cette thématique, car l'IA représente aujourd'hui une source significative de failles de sécurité », souligne le dirigeant.
Une clientèle diversifiée
Bzhunt compte annuellement une centaine de missions à son actif, collaborant avec des PME et ETI bretonnes qui constituent 20 % de son activité, ainsi que de grands groupes basés en Île-de-France, représentant 24 % des missions. Des entreprises telles qu'Amazon, Guest Suite et Doctolib font partie des références notables, toutes étant exemptées de clauses de confidentialité. Pour le moment, l'expansion européenne se fait au gré des opportunités, avec plusieurs missions effectuées cette année au Luxembourg.
Vers de nouvelles régulations
Brice Augras observe une augmentation des demandes liées à l'entrée en vigueur de la directive européenne DORA, qui vise à renforcer la résilience opérationnelle numérique dans le secteur financier. De plus, il suit attentivement l'évolution de la directive française NIS 2, adoptée par le Sénat. Cette directive, bien qu’en cours de réexamen à l’Assemblée nationale, se concentre sur la sécurité informatique des entités jugées essentielles. Elle touchera principalement les entreprises employant au moins 50 personnes et réalisant plus de 10 millions d'euros de chiffre d'affaires.







