Dans une déclaration faite lors du sommet européen, Emmanuel Macron a exprimé sa satisfaction face au report de toute décision concernant l'accord commercial entre l'Union européenne et le Mercosur. Il a souligné que les avancées exigées par la France doivent désormais se concrétiser pour permettre une réévaluation du texte. Le président français a particulièrement insisté sur la nécessité d'obtenir des garanties supplémentaires pour protéger l'agriculture de l'Union européenne.
"Avec des pays comme l'Italie, la Pologne et l'Irlande, nous avons demandé à la Commission européenne de fournir des assurances quant à la sécurité des revenus de nos agriculteurs dans le cadre de la future Politique Agricole Commune (PAC)", a déclaré Macron à Bruxelles. Ce dernier souhaite également que les impacts de l'accord sur le secteur agricole soient analysés de manière exhaustive avant toute approbation.
Le Ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a également exprimé des réserves critiques, indiquant que le secteur agricole en France se sent menacé par cet accord. Le premier syndicat agricole français, la FNSEA, reste mobilisé et exige plus de transparence et de garanties.
Interrogé sur la possibilité d'une approbation anticipée dès janvier, Macron a fait preuve de prudence. Bien qu'il n'écarte pas la possibilité d'une issue rapide, il a déclaré : "C'est trop tôt pour dire si je vais donner mon accord ou non." Cette situation crée des tensions entre les attentes des institutions européennes et celles des agriculteurs français qui craignent une concurrence accrue.
De son côté, Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a exprimé sa confiance quant à la possibilité d'obtenir le soutien nécessaire pour finaliser cet accord en janvier. Néanmoins, la bataille pour préserver les intérêts des agriculteurs français semble loin d'être terminée, et les négociations continuent d'alimenter les débats au sein de l'UE.







