Paris (France) – Alors qu'une semaine décisive approche, le Premier ministre Sébastien Lecornu reste déterminé à adopter le budget de l'État avant le 31 décembre. Ce budget sera au cœur des discussions au Sénat, et le climat demeure incertain.
Des scénarios variés se dessinent : un dernier accord de dernière minute, un recours au 49.3, ou encore la reprise des débats budgétaires en janvier. Lecornu, qui avait promis une nouvelle approche pour l'adoption des budgets sans recourir à des moyens coercitifs, fait face à des défis importants, notamment en raison de l'absence de majorité à l’Assemblée nationale.
Le budget de la Sécurité sociale a été adopté la semaine dernière, bien que cela ait impliqué de nombreuses concessions. L'attention se concentre désormais sur le projet de loi de finances (PLF) pour 2026, qui a été rejeté très largement lors de sa première lecture à l’Assemblée nationale.
Le Sénat, dominé par un groupe de droite et de centristes, est attendu pour approuver le texte après des négociations serrées. Les discussions ont été marquées par une volonté affichée de maintenir une ligne « anti-taxes », comme l’a souligné Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat.
Les sénateurs ont rejeté des hausses d'impôts proposées par le gouvernement, réduisant notamment la portée d'une surtaxe envisagée sur les grandes entreprises, censée rapporter quatre milliards d'euros. Cependant, la chambre haute peine à trouver des solutions viables pour réduire les dépenses, ce qui pourrait faire dépasser l'objectif fixé par le gouvernement de 5 % du PIB.
Une commission mixte paritaire (CMP), composée de sept députés et de sept sénateurs, tentera de parvenir à un compromis sur le texte, une tâche rendue délicate par les divergences persistantes. L'accord de cette commission pourrait faciliter un vote positif à l'Assemblée, mais cela paraît peu probable sans un dialogue constructif avec les socialistes.
Elisabeth Borne, ancienne Première ministre, a proposé l’activation du 49.3, un recours qui pourrait simplifier l'adoption du texte, mais pourrait aussi accroître les tensions politiques. Olivier Faure, secrétaire général du Parti socialiste, a mis en garde contre les risques d'une censure immédiate si l'accord préalable n'était pas atteint.
En cas d'échec de la CMP ou de rejets des conclusions, les discussions devront reprendre en janvier, en anticipation d’une loi spéciale nécessaire pour garantir la continuité de l’État. Ces prochains jours seront donc cruciaux pour l’avenir budgétaire de la France.
Pour plus d’informations, consultez des sources comme Le Monde et France Info, qui apportent des analyses détaillées sur la situation budgétaire actuelle et les implications politiques de ces débats.







