Le journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" en Algérie, a récemment décidé de se pourvoir en cassation, une action qui pourrait influencer l'issue de son affaire. Son procès en appel, qui a eu lieu à Tizi-Ouzou le 3 décembre, a vu sa peine confirmée, entraînant un tollé au sein de la communauté journalistique et des défenseurs des droits humains.
Sa famille, sous le coup de l'émotion et de l'inquiétude, intensifie ses efforts pour garantir sa libération. Selon des sources proches de la famille, de nombreuses rencontres politiques sont en cours, tant en France qu'en Algérie, en espérant susciter un nouveau regard sur le dossier de Gleizes. Les avocats de Christophe Gleizes, Emmanuel Daoud et Amirouche Bakouri, ont annoncé que le pourvoi en cassation était désormais en cours, soulignant l'absence de commentaires supplémentaires sur la stratégie judiciaire.
Des démarches politiques en pleine effervescence
Ce lundi, les proches du journaliste ont été reçus par Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Par ailleurs, un rendez-vous au Sénat avec plusieurs groupes politiques est également en préparation. Les proches de Gleizes espèrent que ces rencontres permettront d'orienter positif les discussions envers une éventuelle grâce présidentielle.
Une condamnation controversée
La décision de la Cour d’appel de Tizi-Ouzou de maintenir la peine de sept ans a été accueillie avec consternation par Reporters sans frontières, qui a dénoncé une atteinte grave à la liberté de la presse. Gleizes, collaborateur des magazines So Foot et Society, avait été arrêté alors qu'il réalisait un reportage sur la Jeunesse Sportive de Kabylie, un club emblématique, l'un des plus titrés du pays.
Les autorités algériennes accusent Gleizes d'entretenir des relations avec le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), une organisation que le gouvernement algérien a classée comme terroriste. Depuis cette incarcération, il est devenu un symbole de la lutte pour la liberté d'expression dans le pays, suscitant l'inquiétude de nombreux journalistes.
Tensions diplomatiques exacerbées
Les relations entre la France et l'Algérie, déjà tendues, se sont encore détériorées suite à cette affaire. Emmanuel Macron a qualifié le jugement de "sévère" et "injuste", améliorant ainsi le dialogue tout en promettant de faire pression pour la libération de Gleizes. À ce jour, son sort reste incertain alors que les négociations diplomatiques se poursuivent.
Des voix s'élèvent au sein des partis politiques français, appelant à une résolution rapide. Les proches de Gleizes misent désormais sur une grâce du président algérien Abdelmadjid Tebboune, dans l'espoir d'asseoir un climat de paix et de réconciliation entre les deux pays, comme l'indiquent plusieurs acteurs politiques.







