En Gironde, un photographe octogénaire a récemment été incarcéré après la découverte, par l'Unité nationale cyber (UNC), de milliers de fichiers à caractère pédopornographique, tant générés que modifiés par des algorithmes d'intelligence artificielle. Cette enquête s'est amorcée suite à un signalement international concernant le partage inapproprié d'images d'enfants.
La traque numérique a conduit les enquêteurs jusqu'à Pauillac, proche de Bordeaux, où des téléchargements suspects ont été identifiés. Dans un studio photo, ils ont découvert un homme de 64 ans, ancien comptable reconverti dans la photographie, qui a été placé en garde à vue le 24 novembre dernier.
Au cours d'une perquisition minutieuse à son domicile et dans son studio, les gendarmes ont mis la main sur plusieurs milliers d'images et vidéos compromettantes. Certaines d'entre elles avaient été soigneusement altérées par l'intelligence artificielle dans le but de sexualiser des représentations d'enfants, ce qui soulève des questions alarmantes sur la sécurité en ligne et l'exploitation d'enfants à l'ère numérique.
Après sa mise en examen, le photographe a dû faire face à de graves accusations, dont la détention et la diffusion d'images pédopornographiques, en plus de la création de contenus générés sans consentement pour des fins sexuelles. Conformément à la requête du parquet, celui-ci a été placé en détention provisoire, avec la possibilité d'introduire une demande de libération dans les semaines à venir.
Selon des experts, ce type de profilage numérique représente une menace croissante. "L'utilisation de l'IA pour reproduire des images pouvant nuire aux enfants est un développement inquiétant. Cela souligne le besoin urgent de renforcer la législation contre de tels abus", indique un spécialiste de la cybersécurité. Avec des peines allant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et des amendes dépassant les 75 000 euros, cette affaire rappelle l'importance cruciale des lois visant à protéger les enfants des dangers liés à internet.
Les conséquences d'une inculpation pour de tels crimes incluent également une inscription automatique au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes (FIJAIS), imposant aux coupables des obligations de suivi strictes.







