Vincent Cerutti, l'animateur bien connu de la radio Chérie FM et de l'émission « Danse avec les stars », se retrouve sous le feu des projecteurs pour des accusations d'agression sexuelle. Les faits, qui remontent à 2015 et 2016, concernent des morsures sur les fesses d'une ancienne collègue, Caroline Barel, qui a témoigné lors de l'audience au tribunal correctionnel de Paris.
Arrivé très 'stylé' en veste grise et pantalon noir, Cerutti a été accompagné par sa compagne Hapsatou Sy, alors que la plaignante, vice-présidente de l’association MeTooMedia, semblait déterminée à faire éclater la vérité. Sa version des faits est sans appel : en novembre 2015, alors qu'ils étaient seuls, Cerutti aurait maintenu ses mains derrière son dos avant de la plaquer au sol pour lui mordiller les fesses. Un hématome photographié le jour même témoigne de cette agression. La seconde morsure se serait produite en février 2016 lors d'un moment de détente dans les locaux de la radio.
En dépit de ces accusations sérieuses, l'animateur ne semble pas choisi de minimiser la situation. Reconnaissant les actes, il conteste cependant toute intention sexuelle. Sa défense repose sur l'idée d'un 'humour de bureau', affirmant que la plaignante participait à un 'jeu' similaire. Comme l’indique son avocat, Antoine Vey, 'L’hostilité médiatique qui entoure cette affaire est difficile à comprendre'.
Les conséquences pour Caroline Barel ont été lourdes. Après les événements, elle a dû faire face à des problèmes psychologiques, se retrouvant sous traitement pour dépression, accompagnés d'anxiolytique et d'antidépresseurs. Plusieurs collaborateurs de la radio, interrogés pendant l’enquête, ont confirmé que Cerutti avait une réputation de 'mordeur de fesses'. La question se pose alors : cette culture de l'humour, aussi loufoque soit-elle, pourrait-elle avoir facilité des comportements inappropriés ?
Un expert en relations professionnelles, interrogé par le média Le Monde, souligne que des comportements jugés 'légers' peuvent rapidement se transformer en actions graves. Les conséquences sur le milieu de travail et l’ambiance générale ne devraient jamais être sous-estimées.
Vincent Cerutti risque jusqu'à cinq ans de prison et des amendes pouvant aller jusqu'à 75 000 euros. Cette affaire soulève des interrogations profondes sur les dynamiques de pouvoir et le consentement en milieu professionnel, notamment dans le cadre du mouvement MeToo qui continue d'avoir un impact puissant en France. Le verdict sera un révélateur des progrès réalisés dans la lutte contre les violences de genre.







