La justice a rendu son verdict. Maylis Daubon, 53 ans, vient d'être condamnée à trente ans de réclusion criminelle par la cour d’assises des Landes. Son crime ? L'empoisonnement de ses deux filles, dont l'une, Énea, est tragiquement décédée en 2019. Le tribunal a statué après une délibération de seulement quatre heures, soulignant la gravité des actes de l'accusée, bien que la demande de la perpétuité ait été rejetée par l'avocat général.
La douleur de cette histoire ne se limite pas à la perte d'Énea, âgée de 18 ans lors de sa mort, mais englobe aussi le sort de sa sœur, Luan, qui s'est battue pour défendre l'innocence de leur mère. Cette tentative de protection a ajouté une dimension émotionnelle au procès, où les témoignages des membres de la famille ont fait résonner des échos de désespoir. Les avocats de la défense, Me Gérard Danglade et Me Carine Monzat, ont fait valoir que la santé mentale de Daubon était un facteur clé dans l'affaire, plaidant pour l'acquittement, arguant que la culpabilité n'avait pas été prouvée.
“Il est difficile d’admettre que cette mère ait intentionnellement empoisonné ses filles”, a déclaré Me Monzat au tribunal, évoquant les troubles psychiatriques dont souffrait Énea depuis des années. Les médecins qui avaient suivi la jeune fille, avant son décès, avaient noté des signes précurseurs d'un comportement suicidaire, ce qui a fait débat au sein de l'audience.
Les psychologues et experts judiciaires sont partagés sur les implications psychologiques des actions de Daubon. Selon un rapport de Le Monde, de nombreux spécialistes soulignent que des antécédents de troubles mentaux peuvent influencer la perception du comportement criminel dans des cas aussi tragiques. “La compréhension de l'état mental de l'accusée est cruciale pour la justice”, a affirmé un expert en criminologie.
Les réactions à ce verdict ont été virulentes. De nombreux membres du public présents ont exprimé leur indignation face à la souffrance ressentie par les enfants et la manière dont cela a été géré par la mère. En dépit des arguments de la défense, la cour a décidé de punir sévèrement cette “empoisonneuse” de Dax, comme l'a surnommée la presse locale. La procédure pourrait y donner lieu à un appel, ce qui garderait l'affaire sous le feu des projecteurs médiatiques encore un certain temps.







