Le réalisateur, dont le nom a circulé dans les cercles artistiques, a été reconnu coupable de viols sur trois jeunes femmes et d'une agression sexuelle sur une quatrième. Les faits, jugés aux assises des Hauts-de-Seine, révèlent une manœuvre manipulatrice où les victimes, souvent d'innocentes aspirantes actrices, ont été séduites par la promesse de castings.
Tout a commencé sur des plateformes en ligne, où Cyril R. avait repéré ses proies. Mais les tournures de ces rencontres ont pris un tournant tragique, comme l'indique Le Parisien. En invoquant des « castings » dans son bureau à Neuilly-sur-Seine, il a orchestré des soirées où des drogues, notamment de la MDMA, ont été involontairement offertes à ses victimes.
La question du consentement a été centrale au procès, où la cour a scruté les circonstances exactes des événements. Bien que Cyril R. ait été acquitté pour deux autres accusations, sa culpabilité a été établie sur les faits concernant quatre jeunes femmes, révélant ainsi une réalité sombre de manipulation et d'abus dans le milieu du cinéma.
Durant le procès, qui a affecté profondément la communauté d’artistes, des témoignages poignants ont décrit des « black-out » pendant les soirées passées avec le réalisateur. Les actrices, âgées d’une vingtaine d'années à l'époque des faits, ont été attirées par des offres de rôles fictifs et ont malheureusement vécu l'horreur du désespoir à l'intérieur de ces faux castings.
Son avocat, Me Dylan Slama, a souligné les ambiguïtés entourant le consentement, arguant que son client n’avait pas eu l'intention de nuire. Cependant, les experts en droit pénal s'accordent à dire que la consommation de substances, souvent utilisée pour altérer le jugement, doit être prise en compte dans toute évaluation du consentement. Selon le sociologue Marc Dupuis, « ces cas mettent en lumière la vulnérabilité des jeunes femmes dans le milieu du cinéma, où les abus sont cachés sous couvert de promesses de carrière. »
Suite au verdict, Cyril R. a été condamné à huit ans de prison, une décision qui a suscité un mélange de soulagement et d'inquiétude parmi ceux qui ont suivi le procès. Dans un climat où le mouvement #MeToo a déjà levé le voile sur d'autres abus dans l'industrie, cette affaire rappelle l'importance cruciale de créer un environnement sûr pour les artistes en devenir.







