Le 1er décembre dernier, les forces de gendarmerie ont arrêté dix personnes soupçonnées d'appartenir à un réseau organisé de vol d'engins de chantier. Cette opération, dirigée par la section de recherches d'Orléans et soutenue par l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (O.C.L.D.I.), a émergé après des signalements de vols survenus au début de l'année 2025 dans les départements de l'Eure-et-Loir et de l'Orne.
Selon un communiqué de la gendarmerie, les premières investigations ont révélé que ces vols étaient l'œuvre d'une bande particulièrement expérimentée. Pour lutter contre cette vague de vols, une cellule nationale d'enquête a été mise en place sous l'égide du parquet de Chartres. Les enquêteurs ont rapidement confirmé l'existence d'un réseau structuré, utilisant un « mode opératoire particulièrement rodé » pour leurs méfaits.
Les malfaiteurs se déplaçaient en convoi avec des véhicules, qu'ils avaient soit volés, soit empruntés, afin de cibler les sites qu'ils avaient repérés.
Leur butin se composait principalement de mini-pelles et de camions, revendus par le biais de filières de recel. En tout, ces criminels ont mené plus de vingt expéditions, entraînant un préjudice substantiel évalué à plus d’1,5 million d'euros. Le jour des arrestations, une opération coordonnée a permis de capter du butin : trois mini-pelles, dix véhicules, une arme à feu, ainsi que divers bijoux et terrains, le tout d’une valeur totale estimée à 380 000 euros.
Six suspects ont été présentés à la justice et placés en détention provisoire en attendant leur procès prévu pour le 30 janvier 2026. Deux autres personnes ont également été convoquées par le tribunal de Chartres, l'une étant libre et l'autre en détention.
Des experts de la sécurité ont souligné l'importance de cette opération. Jean-Pierre Moreau, criminologue, a déclaré : "Les réseaux organisés de vol ciblent souvent des matériaux coûteux, et ce démantèlement envoie un message fort aux éventuels complices. La coordination des forces de l’ordre est essentielle pour lutter efficacement contre ces délits". Le suivi de cette affaire pourrait également avoir des répercussions sur d'autres réseaux similaires, comme l'a souligné le quotidien régional *Le Berry Républicain*.







