Deux hommes condamnés à 20 ans pour les meurtres de Bakari et Soriba à Stains

Un verdict lourd pour Souleymane et Moussa, accusés de meurtres prémédités.
Deux hommes condamnés à 20 ans pour les meurtres de Bakari et Soriba à Stains
Stains, Le Clos Saint-Lazare, nuit du 15 au 16 juillet 2019. La Twingo, où Bakari et Soriba ont été pris pour cibles, avait été rafalée de tirs de Kalachnikov. De nombreux petits cavaliers jaunes indiquent les emplacements des projectiles retrouvés s

Après une délibération de huit heures, la cour d'assises de Bobigny a jugé que Souleymane C. et Moussa B. avaient commis des "exécutions préméditées". Ce verdict, rendu dans la nuit de vendredi, a plongé la salle d'audience dans une atmosphère tendue, avec des cris et des menaces émanant du public.

Le double meurtre de Bakari Traoré et Soriba M., survenu la nuit du 15 au 16 juillet 2019 au Clos Saint-Lazare à Stains, a choqué la communauté locale. L'enquête a révélé des tensions antérieures, liées à une bagarre humiliante qui aurait alimenté les rivalités au sein du quartier. Les témoignages durant le procès ont souvent été flous et contradictoires, soulevant des doutes quant à la solidité des preuves.

Les avocats de la défense ont plaidé sans relâche pour l'acquittement de leurs clients, arguant que l'accusation reposait sur des éléments fragiles. "Ce dossier a fait pschitt", a déclaré Me Yann Le Bras, l'un des avocats de Souleymane, en référence aux témoignages oculaires qui variaient de manière significative. Certaines personnes ont décrit l'assassin comme un homme d'origine arabe, tandis que d'autres ont formellement identifié Souleymane C. comme le tireur présumé.

Une peine contestée

Le procureur avait demandé une peine sévère de 30 ans de prison, mais finalement, la cour a condamné Souleymane et Moussa à 20 ans de réclusion, avec une peine de sûreté de deux tiers. Les défenseurs ont exprimé leur indignation, certains affirmant qu'une déduction de peine de trois ans accordée à d'autres prévenus était insuffisante au regard des circonstances.

Malgré les doutes soulevés par les avocates générales sur la certitude des éléments du dossier, la nécessité de rendre justice a également été soulignée. Les avocates ont déclaré : "Nous n'avons pas de certitudes absolues, mais cela ne justifie pas une impunité généralisée." Cependant, l'accusation a décidé de ne pas retenir le témoignage qui incriminait Mamoudou D., le pilote présumé du scooter, ce qui a conduit à son acquittement.

Des réactions vives après le verdict

Le verdict a été accueilli par des cris et des insultes, témoignant de la profondeur des passions en jeu dans cette affaire. Des accusations de partialité ont été lancées contre la cour, les avocates générales, ainsi que des avocats. La situation a été exacerbée par la présence d'un important dispositif policier, chargé de maintenir l'ordre dans la salle d'audience.

Enfin, cette affaire met en lumière les tensions croissantes dans certains quartiers de Seine-Saint-Denis, où des rivalités violentes continuent de se manifester. Différents experts en criminologie pointent du doigt un climat d'impunité et un besoin urgent d'interventions ciblées pour désamorcer ce type de conflits avant qu'ils ne dégénèrent.

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