Condamné à trente ans de réclusion, le meurtrier ne fera pas appel
Yunus Cosgun, âgé de 58 ans, a été condamné à trente années de réclusion criminelle par la cour d'assises de la Vienne le 19 novembre 2025. Il est jugé coupable du meurtre de son ancienne compagne, Patricia Gomit, survenu en juin 2022 dans leur domicile de Cersay, à Val-en-Vignes. Ce verdict fait suite à une première condamnation similaire devant les assises des Deux-Sèvres dix mois plus tôt. À présent, l'accusé n’a pas l'intention de se pourvoir en cassation, confirmant ainsi la pérennité de la décision judiciaire.
Les mots de Me Fabien Arakelian, l’avocat des proches de Patricia, résonnent comme une vérité incontournable : « C’est désormais une vérité judiciaire ». Cette affirmation souligne la gravité de la situation et met en lumière la mémoire de l’auxiliaire de vie sociale originaire de Parthenay, remplacée par une ombre tragique après sa mort à 51 ans.
Brenda, la benjamine des filles de Patricia, a exprimé un sentiment de soulagement après le second procès, proclamant : « Nous respirons plus ». Lors de son témoignage, elle a évoqué la complexité et la douleur d'endurer un deuxième procès, qui lui avait fait revivre des souvenirs traumatisants.
D'autres voix se sont élevées autour de cette affaire, notamment celle des victimes de violences conjugales. L'indignation grandit face à la gestion des plaintes ayant précédé le féminicide. En effet, un mois avant son décès, Patricia Gomit avait déposé une plainte pour des violences répétées à l'encontre de son ex-compagnon, plainte qui avait été classée sans suite par le parquet de Niort, considérée comme « insuffisamment caractérisée ». Ce cas a amené sa famille à porter plainte contre l'État, convaincue que des fautes avaient été commises dans le traitement de la plainte de Patricia.
Les statistiques de féminicides en France rappellent la nécessité d'une vigilance accrue vis-à-vis des alertes faites par des femmes en détresse, comme l'indique le rapport du Ministère de la Justice. Il est impératif que des systèmes soient en place pour répondre efficacement aux demandes d'aide des victimes. La famille de Patricia Gomit considère cette bataille judiciaire comme un moyen de sensibiliser à la nécessité d'un changement systémique dans la protection des victimes de violences domestiques.
Le chemin vers la justice est souvent long et parsemé d'embûches, mais chaque témoignage et chaque recours judiciaire peuvent contribuer à faire avancer la cause de la protection des femmes. Brenda et ses sœurs ont décidé de ne pas se taire et de faire entendre leur voix.
