Le 2 décembre 2025, les gendarmes de la compagnie de Nantes ont réalisé une opération significative en interpellant trois personnes, dont deux hommes et une femme, soupçonnées d’être à l'origine de centaines de livraisons par drones dans plusieurs établissements pénitentiaires.
Parmi les substances et objets interceptés, les forces de l'ordre ont saisi des couteaux, une arme à feu, près de 12 000 euros, ainsi qu'une multitude de chaussettes remplies de téléphones portables et de stupéfiants. Ces drones, qui avaient pris l'habitude de survoler les maisons d’arrêt de Nantes, mais aussi celles de Fleury-Mérogis et Le Mans, permettaient aux détenus de recevoir des commandes passées via des plateformes comme Snapchat.
Ce phénomène préoccupant n'est pas un cas isolé. Selon des experts en sécurité comme William Cozic, représentant du syndicat FO Justice, les prisons françaises font face à des problèmes de sécurité accrus. Nos installations sont devenues de vraies passoires. Cela entre de tous les côtés
, s'inquiète-t-il. Les agents de prison, souvent impuissants, voient avec frustration les paquets atterrir dans les cours, alors même que les dispositifs de brouillage deviennent inefficaces.
Dieudonné Mbeleg, directeur du centre pénitentiaire de Nantes, a salué cette opération, déclarant : Une belle opération qui démontre que nous ne restons pas inactifs face à la situation.
Cette enquête met en lumière non seulement les défis auxquels font face les autorités pénitentiaires, mais également l'évolution des méthodes utilisées par certaines personnes pour infiltrer les prisons en contournant les dispositifs de sécurité.
Le phénomène du drone dans l'approvisionnement illégal est un sujet de préoccupation croissant, non seulement pour les prisons françaises, mais également pour les autorités de sécurité nationales qui sont appelées à mettre en place des mesures plus efficaces pour contrer ces nouvelles menaces.







