Le tribunal correctionnel de Nanterre (Hauts-de-Seine) doit se prononcer sur le sort d'une nourrice algérienne âgée de 42 ans, actuellement sous OQTF, accusée d'avoir intentionnellement ajouté des produits ménagers toxiques dans les aliments et boissons d'une famille juive qui l'employait.
Cette affaire fait écho à des préoccupations plus larges concernant la sécurité des familles et les actes de malveillance dans le cadre de relations de confiance. En effet, le verdict sera rendu le jeudi 18 décembre, suite à des incidents survenus le 29 janvier 2025, quand la mère de famille a remarqué une odeur suspecte dans le vin et une mousse inattendue dans une bouteille de jus de raisin. Ces observations ont conduit à une plainte déposée auprès des autorités.
Des analyses toxicologiques ont révélé la présence préoccupante de polyéthylène glycol (PEG) et d'autres agents nocifs dans divers produits alimentaires, et l'Ordonnance de renvoi du tribunal a confirmé que ces substances pouvaient causer de graves blessures digestives. Le parquet a requis une peine de trois ans de prison, accompagné d'un maintien en détention et de plusieurs interdictions.
La prévenue, qui avait falsifié une carte d'identité belge pour obtenir ce poste, a d'abord nié les accusations, mais a plus tard justifié ses actes par des tensions salariales avec ses employeurs. Ses déclarations ont toutefois pris un tournant inquiétant lorsqu'elle a affirmé : "J'aurais jamais dû travailler pour une juive", ce qui a été interprété comme un acte revanchard teinté d'antisémitisme. (source : Le Parisien)
À travers cette affaire, on observe également des débats autour de la qualification de l'antisémitisme dans des actes de malveillance. L'avocate de la nourrice a plaidé pour une interprétation centrée sur des questions de classe et de ressentiment financier, tout en contestation la motivation raciale des actes. Des recherches effectuées sur le téléphone de la nourrice, montrant un intérêt pour les pratiques religieuses juives et des publications sur le conflit israélo-palestinien, témoignent néanmoins d'une complexité inquiétante des motivations de la prévenue.
La qualification initiale des faits comme tentative d'empoisonnement a été revue, car il n'a pas été prouvé que les substances administrées pouvaient entraîner la mort, comme l'exige la loi pour ce type d'accusation. Cette affaire soulève des questions fondamentales sur la sécurité des familles, la confiance envers les nourrices, et la nécessité de réguler strictement l'emploi dans un cadre aussi intime.







