Le 4 décembre, Brice Hortefeux a officiellement saisi la justice administrative afin de rester conseiller régional d'Auvergne-Rhône-Alpes. Cette décision suit sa condamnation à deux ans de prison pour association de malfaiteurs et à cinq ans d'inéligibilité dans le cadre de l'affaire du financement libyen.
Selon Le Monde, à 67 ans, cet ancien ministre, connu pour sa proximité avec Nicolas Sarkozy, a été touché par des jugements qui s'appliquent immédiatement malgré son appel. La préfecture du Rhône a ainsi publié un arrêté de **démission d'office** à son encontre le 13 novembre dernier.
En réponse à cette situation, Hortefeux a fait appel de cette décision, affirmant que son recours devait être suspensif. Il a déclaré :
"Il y a des règles de droit qui prévoient qu'un recours est suspensif en cas de condamnation en première instance. J'insiste pour que ces règles soient respectées."
En attendant la finalité de sa procédure judiciaire, il a choisi de se retirer des manifestations publiques et de renoncer à ses indemnités. Dans une interview à La Montagne, il a affirmé pouvoir continuer à travailler tout en se disant "présumé innocent".
Fabrice Pannekoucke, le président de la Région LR, lui a exprimé son soutien, le qualifiant d'élu dévoué aux territoires. En revanche, l'opposition socialiste a dénoncé cette situation en appelant à sa démission immédiate, soulignant son rôle dans un dossier qui a causé la mort de 170 personnes en France.
Ce débat met en lumière les tensions au sein de la classe politique française, alors que des figures de l'ancien gouvernement continuent d'occuper des postes malgré des condamnations judiciaires. Des experts en droit évoquent la nécessité d'une réforme dans la législation concernant l'éligibilité des élus condamnés pour corruption.
Alors que l'affaire continue de faire couler beaucoup d'encre, il reste à voir comment la justice administrative tranchera et quelles en seront les conséquences pour Brice Hortefeux et ses soutiens.







