L'ancien ministre, proche de Nicolas Sarkozy, a été condamné à deux ans de prison pour association de malfaiteurs, ainsi qu'à une peine d'inéligibilité de cinq ans. Malgré ces sanctions, Brice Hortefeux a déposé un recours devant le Conseil d'État pour contester son retrait du conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes. Cet appel, qui a un effet suspensif selon le droit administratif, permet à Hortefeux de continuer à exercer ses fonctions tant que la décision n'est pas rendue.
Le 13 novembre, la préfecture du Rhône avait cependant décidé de le destituer, à la suite de la condamnation prononcée à son encontre. Malgré cette décision, l’ex-ministre assure qu'il respecte les règles et qu'il continuera à travailler : « Je respecterai naturellement la décision qui sera rendue », a-t-il déclaré, tout en se présentant comme « présumé innocent » et en ayant pris la décision de se retirer des manifestations publiques.
Fabrice Pannekoucke, le président du conseil régional (Les Républicains), a exprimé son soutien à Hortefeux, saluant son dévouement pour les territoires. Dans une déclaration à La Montagne, il a affirmé que Hortefeux a toujours travaillé pour le bien de la région.
En revanche, l'opposition socialiste ne désarme pas et réclame le départ immédiat de l'élu. La présidente du groupe socialiste a dénoncé le soutien de Pannekoucke, en soulignant que Hortefeux a été condamné pour avoir négocié avec un homme lié à des actes terroristes, rappelant l'attentat de l'UTA de 1989 qui avait coûté la vie à 170 personnes, dont 54 Français. Ces accusations soulèvent des questions sur l'intégrité politique et morale des élus.
Ce cas met en lumière des préoccupations plus larges concernant la responsabilité politique et l'immunité des élus condamnés. Certains experts estiment que la situation de Hortefeux pourrait créer un précédent si elle n'est pas traitée avec rigueur. Dans une tribune, un universitaire a soulevé un point crucial : « La justice doit avoir le dernier mot, surtout quand il s'agit d'élu. » Alors que Hortefeux attend la décision du Conseil d'État, le débat public autour de la légitimité de ses fonctions s'intensifie, reflétant une inquiétude croissante envers la perception de la moralité en politique.







