Le 12 décembre, à Chambéry, une mobilisation a rassemblé agriculteurs et représentants syndicaux pour s’opposer à une pratique controversée : l'abattage de l'intégralité des troupeaux lorsqu'un cas de dermatose nodulaire est confirmé. Cet événement a été initié par la Coordination rurale et la Confédération paysanne, qui dénoncent cette mesure drastique jugée excessive et injuste.
« Ce que nous avons observé récemment, notamment en Ariège, est préoccupant et dépasse l'entendement », ont déclaré les participants, faisant référence à des situations où les mesures de contrôle sanitaires ont provoqué des réactions violentes de la part des agriculteurs. Au cours de la manifestation, plus d'une cinquantaine de personnes, avec des tracteurs chargés de fumier, ont pris position devant la direction départementale de la protection des populations (DDPP73), témoignant d'une colère palpable et d'un désir de faire entendre leur voix.
Ces agriculteurs estiment que cette politique d'abattage généralisée ne prend pas en compte les conséquences économiques et sociales pour les exploitations familiales. Selon des experts en agriculture, des alternatives moins sévères, comme l'isolement des animaux infectés ou des protocoles de traitement, pourraient être envisagées pour mieux gérer la situation sanitaire.
Les syndicats posent donc la question cruciale : les décisions prises par les autorités sanitaires sont-elles réellement efficaces ou risquent-elles de mener à la destruction d'une filière déjà fragilisée par divers aléas ? Le débat est loin d'être clos et les acteurs de ce secteur vital pour l'économie locale continuent de dénoncer des méthodes qu'ils jugent inadaptées. La voix des agriculteurs sera-t-elle suffisamment forte pour provoquer un changement ? Cette question reste ouverte.







