Depuis que Jean Castex a pris les rênes de la SNCF, la RATP se retrouve sans président, et les spéculations vont bon train concernant son successeur. Selon des sources proches du dossier, le nom du futur dirigeant pourrait être connu sous peu. La nomination se fera par un communiqué de l'Elysée, conformément à l'article 13 de la Constitution, qui stipule que le président de la République est en charge des fonctions civiles et militaires de l'État.
Après la validation par le Parlement, le nouveau président devra également passer par des auditions devant les sénateurs et députés. S’il obtient leur approbation, il sera confirmé lors d’un conseil d’administration par un décret du conseil des ministres.
Parmi les candidats pressentis, les noms de Xavier Piechaczyk, actuel président de RTE, et d'Alain Krakovitch, directeur des TGV à SNCF Voyageurs, sont souvent mentionnés. Jean-François Monteils et Valérie Vesque-Jeancard figurent également sur la liste des potentiels prétendants. Un expert du secteur fait remarquer que « un nom annoncé avant la fin de l'année permettrait au futur PDG de démarrer à la fin janvier ou début février ».
La RATP, avec ses enjeux politiques et économiques cruciaux, ne peut se permettre un vide de direction trop prolongé. Selon un analyste, « une entreprise de cette envergure doit avancer rapidement pour maintenir son cap ». En outre, la RATP, bien ancrée à Paris, est en pleine expansion dans la banlieue et à l'international, gérant des opérations dans 16 pays à travers le monde, comme le mentionne Le Monde.
En France, la RATP est pressentie pour gérer les transports ferroviaires régionaux en Normandie d'ici 2027, après avoir remporté des appels d'offre. En parallèle, son projet d'introduire de nouveaux matériels, comme le MF19 d'Alstom, sur plusieurs lignes de métro souligne son engagement envers l'innovation. Toutefois, le futur président devra jongler avec de nombreux défis, notamment une modernisation massive du réseau de transports, comme prévu pour les années à venir.
Alors que l'ouverture à la concurrence devient une réalité, la RATP a su garder une part significative du marché des bus en exploitant 70% de ses lignes après plusieurs appels d'offre. Sa détermination à verdir sa flotte avec le soutien d'Ile-de-France Mobilités est également une stratégie clé pour l'avenir.
Face à cette dynamique, le choix du futur leader de la RATP sera déterminant. Les acteurs du secteur surveillent de près cette succession, qui pourrait redéfinir l'identité et l'avenir de la Régie autonome des transports parisiens.







