L'inflation s'infiltre insidieusement dans nos vie quotidienne, rendant nos courses de plus en plus difficiles. Des produits de base tels que le pain, les œufs et le lait ont vu leurs prix grimper de 10 à 30 % au cours de l'année passée. Cette augmentation s'explique par divers facteurs, notamment les coûts de production, de transport, ainsi que la taxation sur certains aliments et produits d'entretien.
Un panier de survie
Avec 50 €, il est encore possible de remplir un caddie pour une semaine, mais cela s'apparente souvent plus à une trousse de survie qu'à une alimentation diversifiée et équilibrée. Certains consommateurs tentent de jongler entre produits de marques distributeurs et promotions pour maximiser leur achat. Voici ce qui pourrait figurer dans un caddie avec ce budget :
- Pâtes : 1 kg - 1,50 €
- Riz : 1 kg - 2,00 €
- Lait : 1 litre - 1,20 €
- Œufs : 6 unités - 2,00 €
- Pommes : 1 kg - 2,50 €
- Carottes : 1 kg - 1,80 €
- Beurre : 250 g - 2,50 €
- Fromage râpé : 150 g - 3,00 €
- Pain de mie : 1 sachet - 1,80 €
- Café moulu : 250 g - 3,00 €
- Huile de tournesol : 1 litre - 3,50 €
- Lessive : 1,5 kg - 5,00 €
- Savon : 1 pain - 1,00 €
- Dentifrice : 1 tube - 2,00 €
- Papier toilette : 6 rouleaux - 4,00 €
- Boîte de thon : 1 unité - 1,50 €
- Biscuits secs : 1 paquet - 2,00 €
Total : 49,30 €
Bien que ces produits couvrent les besoins essentiels, ils ne permettent pas d'inclure de la viande, du poisson frais ou même des aliments de plaisir. Cela souligne la difficulté croissante de maintenir une alimentation variée avec un budget aussi limité.
Produits en voie de disparition
De nombreux aliments, tels que les protéines animales, les produits bio, et même certains articles d'hygiène, deviennent de moins en moins accessibles. Par exemple, un litre d'huile d'olive coûte désormais plus de 8 €, tandis que le beurre bio est à 4,20 € pour 250 g. Cette situation oblige les consommateurs à faire des choix difficiles, souvent en reportant des achats essentiels.
Les plus touchés : les foyers modestes
Les familles à budget restreint, notamment les retraités et les jeunes adultes précaires, subissent particulièrement ces hausses. Ce phénomène exacerbe la précarité alimentaire, qui touchait déjà près de 10 millions de Français en 2024. Les choix alimentaires ne dépendent plus seulement des goûts, mais de ce qui reste dans le porte-monnaie.
Face à cette réalité, de nombreuses familles adaptent leurs habitudes pour rester à flot. Cela inclut des stratégies comme la planification des repas pour combiner efficacité et économie, sans négliger l'importance de cuisiner maison, souvent moins coûteux que les plats préparés.







