Dans une affaire qui soulève l'indignation, la ministre de la Santé, Stéphanie Rist, a annoncé le 9 décembre qu'elle a saisi la procureure de Paris. Cet acte fait suite à la diffusion d'une vidéo qui montre un enfant de 8 ans, rasé de force par des éducateurs dans un foyer de l'aide sociale à l'enfance dans le 13e arrondissement de Paris.
La ministre a qualifié ces comportements de "maltraitance d'une particulière gravité". Elle a exprimé son inquiétude quant à la responsabilité des professionnels chargés de veiller au bien-être des jeunes en situation vulnérable. "Ces agissements, s'ils sont confirmés, constituent une atteinte manifeste à la dignité et à l'intégrité d'un mineur placé", a-t-elle déclaré, soulignant la nécessité d'un examen judiciaire rigoureux.
Les faits remontent à février dernier lorsque, selon des sources, une éducatrice a rasé la tête de l'enfant sans son consentement ni celui de ses parents, dans le cadre d'une prétendue "sanction". Ce moment humiliant a été enregistré et partagé dans un groupe WhatsApp, suscitant la colère des professionnels du secteur de l'enfance, qui alertent sur ce type de pratiques crudement inacceptables.
Des experts en protection de l'enfance, contactés par Franceinfo, ont partagé leur inquiétude : "De telles violences ne doivent jamais être banalisées, surtout dans un environnement censé protéger les enfants. Une enquête approfondie est primordiale pour garantir que de tels abus ne se reproduisent pas", explique un spécialiste.
Le parquet a déjà ouvert une enquête pour "violences volontaires" et d'autres infractions potentielles liées à l'humiliation grave d'un enfant. La mairie de Paris a également réagi, déplorant d'avoir été informée de la situation trop tardivement. En attendant, les enfants placés en protection doivent être traités avec respect et dignité, a insisté la ministre, rappelant à tous les éducateurs leurs obligations déontologiques.
Pour toute personne préoccupée par des situations similaires, il est essentiel de se rappeler que le service d'accueil téléphonique de l'enfance en danger, le 119, est disponible 24/7 pour fournir assistance et conseils.







