Ce lundi 8 décembre, le tribunal correctionnel de Paris a ouvert le procès de quatre individus, dont les professeurs Henri Joyeux et Jean-Bernard Fourtillan, pour des essais cliniques non autorisés sur des patients atteints de maladies neurologiques telles que Parkinson et Alzheimer.
Les accusations portent sur la conduite d’essais « sauvages » dans une abbaye près de Poitiers. Les chercheurs ont administré des patchs contenant deux molécules, la valentonine et le 6-méthoxy-harmalan, dont l'innocuité et l’efficacité sur des pathologies sévères restent inconnues. Ces essais se sont déroulés sans l’aval de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui avait pourtant émis des alertes dès 2019, parmi lesquelles des accusations d’« abus de vulnérabilité » des patients, comme l’a rapporté La Croix.
L'ensemble des participants à cette étude douteuse s’est retrouvé dans une situation périlleuse, principalement des personnes âgées, ce qui a suscité une vive réaction de l’opinion publique et des professionnels de la santé. L’ANSM, ainsi que l’Ordre des médecins et des pharmaciens, se sont portés partie civile dans cette affaire, apportant un soutien aux quelques patients ayant décidé de se constituer en tant que partie civile.
Agnès Buzyn, ancienne ministre de la Santé, a qualifié cette situation d’« un vrai scandale », soulignant la nécessité d’une vigilance accrue face à des pratiques similaires. D’autres experts de la santé publique insistent sur l’importance de la réglementation dans la recherche clinique pour garantir la sécurité des patients et maintenir la confiance dans le milieu médical. Le procès devrait se poursuivre jusqu'au 18 décembre, rendant l’affaire d’intérêt public et médical particulièrement actuelle et délicate.







