Imaginez une galerie officielle transformée en véritable tribune politique. C'est exactement ce qu'a réalisé Donald Trump à la Maison-Blanche avec son « Presidential Walk of Fame », où il a installé des plaques explicatives au contenu hautement partisan. Ces ajouts controversés redéfinissent l'héritage de ses prédécesseurs, visant principalement Joe Biden et Barack Obama, tout en glorifiant son propre mandat.
Situées sous les portraits des présidents, ces plaques, ornées de bordures couleur bronze et de lettres dorées, ressemblent à de véritables plaques commémoratives. Cependant, leur contenu évoque plutôt une publication tirée de son réseau social, Truth Social. Selon The Washington Post, cette initiative pourrait générer des tensions au sein même de son parti.
Biden et Obama, les cibles privilégiées
La plaque dédiée à Joe Biden est particulièrement virulente. Elle le dépeint sous le nom de « Sleepy Joe Biden » et le qualifie de « pire président de l’histoire américaine », l'accusant de mener le pays au bord du gouffre. Cette attaque s'inscrit dans une série de provocations, incluant le remplacement de sa photo officielle par celle d'une machine à signer.
La plaque mentionnant Barack Obama n’épargne pas non plus l’ancien président. Elle souligne ses deux prénoms, « Barack Hussein », et le décrit comme « l’une des figures politiques les plus controversées ». Elle passe également en revue ses décisions économiques et ses accords internationaux, avec une critique acerbe des négociations sur le climat et de l’accord nucléaire iranien.
Une auto-glorification inattendue
Quant aux plaques dédiées à Trump, elles font l'éloge de ses mandats. Une plaque sur Ronald Reagan conclut par une affirmation surprenante: « Reagan admirait Trump bien avant sa candidature historique ». Même la plaque sur Jimmy Carter reconnaît ses contributions à l’humanité, malgré ses difficultés économiques.
Réactions et préoccupations
Cette initiative a suscité des réactions, notamment celles de la sénatrice républicaine Lisa Murkowski, qui la considère comme « troublante ». Elle a déclaré que « redéfinir la contribution des présidents passés est inacceptable ». Plusieurs experts s’inquiètent de cette dérive politique, soulignant qu'elle pourrait nuire à l'image de la Maison-Blanche.
Ces plaques s'ajoutent à d'autres modifications artistiques controversées de la Maison-Blanche, augmentant ainsi le débat autour de la manière dont Trump souhaite laisser sa marque sur l'histoire. Selon The New York Times, cette initiative est un indicateur clair de la volonté de Trump de s’imposer sur la scène politique américaine, même en utilisant des espaces symboliques de pouvoir.







