Dès le 20 décembre 2025, la préfecture de Seine-Saint-Denis a instauré un arrêté interdisant la vente et la consommation de protoxyde d'azote, aussi connu comme le gaz hilarant, à tous les particuliers, quel que soit leur âge. Cette décision s'inscrit dans un cadre plus large de lutte contre son usage détourné, notamment chez les jeunes, qui inhalent ce gaz à des fins récréatives, mettant leur santé et la sécurité publique en péril.
Les autorités rappellent que l'inhalation du protoxyde d'azote peut entraîner des effets néfastes, tels que perte de connaissance et troubles neurologiques. Le nombre d'accidents de la route liés à son utilisation est en forte hausse. "Ce gaz n'a rien d'hilarant", déclarent-elles pour souligner les dangers qu'il représente, tant pour les consommateurs que pour ceux qui les entourent, d'après un rapport d'Ouest-France.
Ce nouvel arrêté, qui durera jusqu'au 20 janvier 2026, interdit également la détention, le transport et l'utilisation de ce gaz à des fins récréatives. Ce cadre légal vient compléter une législation de juin 2021, qui prohibe la vente de protoxyde d'azote aux mineurs, tant dans les magasins que sur Internet.
Les experts, comme le Dr Pierre Morel, toxicologue, insistent sur l'importance de ces mesures : "Le protoxyde d'azote est souvent perçu comme inoffensif, mais ses effets psychoactifs peuvent être dangereusement sous-estimés, surtout parmi les jeunes." Les déchets associés à ce gaz, tels que les cartouches et bonbonnes abandonnées dans l'espace public, aggravent également la pollution environnementale.
Les pouvoirs publics entendent ainsi protéger les citoyens tout en renforçant l'ordre public. Les amendes pour incitation à l'usage détourné de substances, notamment envers les mineurs, peuvent atteindre jusqu'à 15 000 euros, comme le stipule la loi actuelle. Une initiative nécessaire pour endiguer ce fléau et assurer la sécurité de tous.







