La Métropole Aix-Marseille-Provence a décidé de porter plainte contre le député LFI, Sébastien Delogu, suite à ses récentes déclarations où il dénonçait un "système clientélaire corrompu" pour obtenir des ressources telles que des logements ou des emplois dans la ville.
Ces propos, tenus le 21 novembre sur la plateforme ICI Provence, semblent avoir trouvé un écho dans les milieux politiques. Delogu a insisté en affirmant : "Pour avoir un appartement, il faut donner de l’argent; pour avoir un travail à la métropole ou à la mairie, il faut donner de l’argent", insinuant ainsi que des pratiques douteuses régissent l'attribution des biens et des emplois à Marseille.
Ce n'est pas la première fois que Sébastien Delogu attaque le système en place. Lors d'un rassemblement de campagne le 6 décembre, il a réitéré ses accusations, promettant de "nettoyer au Kärcher ce système corrompu". Ces déclarations ont suscité des réactions variées, certains observateurs les considérant comme un reflet de la réalité sur le terrain, tandis que d'autres les jugent exagérées.
Cette action judiciaire de la Métropole, qui n'a pas souhaité faire de commentaires, soulève des questions sur la liberté d'expression en politique. Juridiquement, la diffamation est un sujet sensible, et plusieurs expert·e·s affirment que les accusations de corruption, sans preuves tangibles, peuvent s'avérer risquées pour les élus. Ils soulignent que, même pour un député engagé comme Delogu, il est essentiel de baser ses déclarations sur des faits avérés pour ne pas se heurter à des poursuites.
Les répercussions de cette plainte pourraient également avoir un impact sur la campagne électorale en cours en vue des municipales de 2026, où Delogu se positionne comme un candidat fort face aux attentes des citoyens. À Marseille, le mécontentement face à la gestion des affaires locales est palpable, et de nombreux Marseillais se trouvent séduits par un discours dénonçant la corruption.
Il sera intéressant de suivre l’évolution de cette affaire, qui met en lumière les tensions entre les élus, les partis politiques et le système en place dans la Métropole. La question de la légitimité des accusations de clientélisme et de corruption, dans un contexte où la confiance envers les institutions est déjà fragile, est plus pertinente que jamais. Selon le quotidien La Provence, la dynamique actuelle pourrait être révélatrice des luttes de pouvoir qui animent la scène politique locale.







