La Chambre des représentants des États-Unis a récemment adopté une proposition de loi interdisant toute forme de changement de sexe pour les mineurs, considérée par ses partisans comme un moyen de protéger les jeunes, mais dénoncée par les défenseurs des droits LGBT + comme une attaque directe envers les personnes transgenres.
Portée par la controversée Marjorie Taylor Greene, cette initiative a été approuvée par 216 voix pour et 211 contre. Selon Greene, la loi vise à mettre fin aux « mutilations corporelles » et à la « castration chimique » des enfants, des termes qui soulèvent de vives inquiétudes quant à la compréhension des soins de santé pour les mineurs. Elle a déclaré : "Cette proposition de loi importante mettra fin aux mutilations génitales…".
Les sanctions pour ceux qui violeraient cette loi seraient sévères, pouvant aller jusqu'à dix ans de prison, ciblant toute personne impliquée dans ces procédures, y compris les médecins. Ce texte est perçu comme une promesse du précédent mandat de Donald Trump, qui a souvent été un fervent défenseur de la restriction des droits des personnes transgenres.
Les critiques, comme la démocrate Sarah McBride, première élue ouvertement transgenre au Congrès, s'opposent vigoureusement à cette législation. Elle argue que le véritable agenda des républicains est de priver les minorités de leurs droits fondamentaux tout en favorisant les plus riches. La situation est d'autant plus alarmante selon A4TE, une association dédiée à la défense des droits des personnes transgenres, qui affirme que cette loi vise à nier aux individus trans et intersexes leur droit à disposer de leur corps.
La proposition inclut une exception pour les interventions chirurgicales nécessaires sur les enfants intersexes, ce qui n'a pas manqué d'évoquer l'indignation parmi les défenseurs des droits. Ils soulignent que cette loi pourrait criminaliser des traitements considérés comme sûrs et bénéfiques par de nombreux professionnels de la santé, y compris des médecins et des associations médicales. Sinead Murano-Kinney, porte-parole d'A4TE, a affirmé : "Ce texte criminalise des traitements nécessaires, tout en soutenant des opérations irréversibles sur des enfants intersexes."
En somme, ce texte fait émerger une franche division au sein de la société américaine, reflétant un débat plus large sur les droits des personnes transgenres. Dans un contexte où le président Trump et les républicains semblent remodeler les lois en faveur d'une idéologie conservatrice, le sort de cette loi au Sénat reste incertain. D'autres États pourraient suivre cet exemple, amplifiant encore plus le débat sur les droits fondamentaux des jeunes et des minorités.







