La France s'apprête à emprunter une somme record de 310 milliards d'euros en 2026, comme l'a rapporté l'Agence France Trésor (AFT) le 30 décembre, malgré le manque d'un budget pour cette année-là. Cette décision intervient alors que la dette publique a atteint un nouveau sommet à près de 3 500 milliards d'euros au troisième trimestre 2025.
Les emprunts pourraient débuter dès janvier grâce à une loi spéciale promulguée par le président Emmanuel Macron. Selon les prévisions, la somme pourra être ajustée en fonction de la loi de finances en vigueur. Cette enveloppe de 310 milliards inclut toutes les nouvelles obligations à moyen et long terme, déduction faite des rachats anticipés de dettes.
Cette augmentation des emprunts s'inscrit dans un contexte économique délicat. En effet, la France a déjà enregistré en 2025 des taux d'intérêt en forte augmentation, atteignant en moyenne 3,14 % pour les dettes à moyen et long terme, contre 2,91 % l'année précédente. Cette tendance est également observée à l'échelle européenne, surtout après que l'Allemagne a décidé d'accroître sa propre dette pour financer un ambitieux plan d'investissement.
Des spécialistes soulignent que la situation politique instable en France a également contribué à une hausse des coûts d'emprunt, ajoutant une prime de risque à son image sur les marchés. La conjoncture actuelle, où les taux d'intérêt sont en hausse, exigera une vigilance accrue de la part des décideurs économiques afin d'assurer une gestion responsable de la dette nationale.
Malgré ces défis, certains experts estiment que cet endettement pourrait servir à financer des projets d'infrastructures nécessaires et aider à relancer l'économie. Dans ce contexte, la question demeure : comment la France naviguera-t-elle à travers cette marée d'emprunts tout en respectant ses objectifs fiscaux? Les prochains mois seront cruciaux pour évaluer la stratégie budgétaire à adopter.







