Le célèbre avocat Emmanuel Pierrat se retrouve sous les projecteurs, accusé de harcèlement moral à l'encontre de cinq de ses anciens collaborateurs. Les faits, rapportés par l'Agence France-Presse (AFP), mettent en lumière une série de comportements inappropriés entre octobre 2015 et mai 2021.
Parmi les accusations formulées, on note des propos dénigrants, des injures et des humiliations régulières envers ses victimes. La situation était telle que certains plaignants, déjà affectés par cette ambiance toxique, ont subi des incapacités temporaires au travail, signalées par un expert psychologue, comme le rapportent plusieurs médias.
La codétenue et ancienne associée de Pierrat, Sophie Viaris de Lesegno, est également citée dans ce scandale, accusée d'être complice en n'intervenant pas pour stopper ces comportements. Selon le parquet, elle avait l'obligation d'agir en tant qu'associée.
Un total de 38 membres du cabinet ont été entendus, décrivant un environnement de travail marqué par une pression intense et des cris fréquents, relatant un management qui s'apparente à du harcèlement moral. Cinq anciens collaborateurs ont décidé de se constituer partie civile, témoignant de leur désespoir face à une culture de peur installée au sein du cabinet.
Ce n'est pas la première fois que Pierrat se retrouve au cœur d'une affaire controversée. En mars 2023, il avait déjà été condamné à une interdiction d'exercice de 18 mois par le conseil de discipline de l'ordre des avocats au barreau de Paris, qui avait reconnu un comportement agressif et systémique.
En réponse aux accusations, Pierrat a menacé de poursuites pour diffamation et a avancé que certains plaignants avaient maintenu des contacts amicaux avec lui après leur départ du cabinet. Son histoire, déjà entachée par de précédentes affaires où il a défendu des figures controversées de la culture, soulève des interrogations sur l'état de la profession juridique en France et met en lumière les défis persistants du harcèlement au travail.
Des experts, comme le psychologue interrogé par Le Monde, soulignent l'importance de la sensibilisation à ces problématiques et la nécessité de réguler plus strictement les comportements en milieu professionnel pour protéger les victimes potentielles.
Alors que l'audience de mise en état pénale est prévue pour le 4 février, les ramifications de cette affaire promettent de résonner au-delà de la sphère juridique, nourrissant le débat sur le harcèlement moral dans les lieux de travail.







