À l'approche d'une réunion décisive de la commission mixte paritaire (CMP) prévue ce vendredi, le ministre Sébastien Lecornu fait face à une incertitude croissante concernant le projet de budget pour 2026. Selon des sources proches du gouvernement, des mesures exceptionnelles, incluant la possibilité d'une loi spéciale, pourraient être mises en place si un accord entre députés et sénateurs ne se concrétise pas.
Lecornu a souligné la menace que représente la position « radicale » d'une faction du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, qu'il accuse d'entraver le processus pour des raisons politiciennes. Il reste cependant optimiste sur la capacité d'atteindre un accord, tout en reconnaissant que la situation actuelle est plus délicate que lors des discussions sur le budget de la Sécurité sociale, qui a été adopté sans trop de heurts.
Les discussions s’annoncent compliquées, alors que le gouvernement doit jongler entre les exigences du Parti socialiste, en quête de concessions, et une droite sénatoriale qui pousse pour l'utilisation de l'article 49.3, permettant d'adopter le budget sans vote. Par ailleurs, les écologistes, tout en pressant pour des changements, envisagent déjà de voter contre le projet, même si un compromis était trouvé, rendant ainsi son adoption à l'Assemblée difficile sans recourir à des moyens exceptionnels.
Alors que l'heure tourne et que la date limite pour adopter le budget se rapproche, des experts, tels que Jean-Claude P., analyste politique, estiment que le climat actuel pourrait in fine forcer le gouvernement à agir de manière inédite. « L'incertitude politique est à son comble. Le recours à une loi spéciale n'est pas seulement un outil, mais une nécessité pour éviter un blocage total. » conclut-il.
Le prochain rendez-vous de la CMP pourrait donc être décisif pour l'avenir budgétaire du pays, dans un contexte où la stabilité financière devra s'allier à la volonté politique.







