Un incident préoccupant s'est produit vendredi, lorsque l'armée israélienne a ouvert le feu près de patrouilles de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), provoquant des blessures légères à l'un des Casques bleus déployés dans le sud du Liban. Le ministère français des Affaires étrangères a exprimé sa vive préoccupation samedi 27 décembre, dénonçant cet acte qui s'inscrit dans un contexte de violations répétées des engagements de l'Israël vis-à-vis de la Finul.
Dans un communiqué, le ministère a déclaré : “Cet incident fait suite à une série d’agissements similaires de la part de l’armée israélienne contre la FINUL ces dernières semaines.” Ce constat met en lumière une tendance inquiétante dans la région, où la Finul tente d'assurer la paix entre Israël et le Liban, particulièrement face aux tensions persistantes avec le Hezbollah, soutenu par l'Iran.
D'après des rapports récents, la Finul a signalé des “tirs de mitrailleuses lourdes” provenant de positions israéliennes, blessant légèrement un Casque bleu et entraînant une commotion auditive. Ce même jour, une autre patrouille de la Finul a également rapporté des tirs à proximité de sa position à Kfarshouba, malgré des notifications préalables à l'armée israélienne concernant leurs opérations.
Un appel urgent à Israël pour respecter les accords internationaux
En réponse à ces événements, Paris a émis un appel solennel à Israël pour qu'il mette fin à ces “violations de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies” et respecte le cessez-le-feu établi en novembre 2024. Le Quai d'Orsay a souligné l'importance de protéger les Casques bleus et la nécessité de garantir leur sécurité, conformément au droit international.
Ce genre d'incidents souligne la fragilité de la situation sécuritaire au Liban, alors que le pays s'efforce de maintenir une paix fragile. Des experts en relations internationales, comme Jean-Pierre Filiu, soulignent l'urgence d'une médiation internationale plus forte pour prévenir l'escalade de la violence dans la région.
En conclusion, la France réitère son soutien à la pleine mise en œuvre du mandat de la Finul, espérant que ces incidents ne sont pas précurseurs d'une détérioration des relations entre Israël et le Liban.







