Nanterre (AFP) – Un homme âgé de 50 ans a été mis en examen et placé en détention pour un meurtre survenu en 2002 à Seyssuel, dans le département de l'Isère. L'information a été confirmée par le parquet de Nanterre, après que l'affaire ait été couverte par le quotidien Le Progrès.
Le suspect a été interpellé le 4 décembre dernier à Décines-Charpieu, par les gendarmes de la section de recherches de Grenoble. Après plusieurs jours d'interrogatoire, il a été formellement mis en examen le 9 décembre et incarcéré. Ce meurtre, bien que vieux de 23 ans, a été relancé grâce aux nouvelles techniques d'analyse ADN, précise le pôle des crimes sériels ou non élucidés (PCSNE) de Nanterre.
Selon les éléments de l'enquête, l'ADN trouvé sur un mégot de cigarette sur la scène du crime a permis de faire le lien avec le suspect. Interrogé sur les faits, ce dernier n'a toujours pas avoué son implication dans cette affaire. La victime, un artisan de 60 ans qui venait tout juste de prendre sa retraite, avait été abattue d'un coup de chevrotine dans le dos alors qu'il était en train de fermer ses volets, selon Le Progrès.
Ce cas est devenu l'un des nombreux exemples de résurgence d'affaires anciennes, où l'ADN joue un rôle pivot dans la résilience des enquêtes criminelles. Dans une interview, un criminologue a déclaré : « L'usage de l'ADN a révolutionné notre façon d'approcher les cold cases. Ce n'est pas qu'une question de technologie, c'est aussi une question de persévérance. »
Le scénario de ce meurtre tragique rappelle à quel point certains crimes peuvent rester non résolus pendant des années, mais grâce aux avancées scientifiques, il est désormais possible de rendre justice même plusieurs décennies après les faits. Ce développement pourrait également encourager d'autres victimes de crimes non élucidés à espérer des réponses dans leurs propres affaires.







