Des ONG internationales expriment de vives inquiétudes face aux nouvelles mesures d'enregistrement mises en place par Israël, qui ont conduit à l'interdiction d'accès pour quatorze d'entre elles. Cette situation s'accompagne d'accusations de contrôle politique et d'une aggravation de la crise humanitaire déjà désastreuse à Gaza, un territoire actuellement privé d'eau potable et d'électricité.
Afin de mieux comprendre cette situation critique, il est essentiel de souligner que sur une centaine de demandes d'enregistrement soumises ces derniers mois, seules quatorze ont été refusées, selon le ministère de la Diaspora et de la Lutte contre l'antisémitisme. Ce dernier précise qu'Israël soutient l'action humanitaire, mais qu'il se refuse à autoriser toute organisation jugée hostile ou susceptible de soutenir des activités terroristes. Les organisations touchées, telles que Save the Children, qui aide environ 120 000 enfants à Gaza, se heurtent à une bureaucratie excessivement lourde.
Les agences des Nations unies et d'autres ONG dénoncent cette nouvelle procédure qu'elles jugent floue et arbitraire. Les acteurs humanitaires, dont Médecins sans frontières qui gère un tiers des lits à Gaza, soulignent que l'ONU ne pourra pas compenser cette absence de soutien, qui représente plus d'un milliard de dollars d'aide chaque année.
Des voix s'élèvent pour dénoncer ce qu'ils qualifient d'étau bureaucratique, qui semble servir des buts politiques au détriment des populations vulnérables. Un avocat accompagnant plusieurs ONG, Yotam Ben-Hillel, a déclaré que les critères d'exclusion sont souvent vagues, rendant difficile la tâche de ces institutions pour répondre aux accusations.
Des experts s'inquiètent du choix d'organisations nouvellement accréditées, lesquelles pourraient manquer de l'expertise nécessaire pour opérer efficacement sur le terrain. À l'avenir, ces décisions pourraient avoir des conséquences catastrophiques, aggravant encore la situation humanitaire déjà explosive.
Cette situation complexe suscite de nombreuses interrogations sur la capacité des ONG à continuer d'apporter l'aide nécessaire dans un contexte où la population de Gaza souffre de graves pénuries. Les analystes estiment qu'il est crucial que les voix humanitaires soient entendues, sans quoi la crise à Gaza pourrait atteindre des niveaux insupportables. La situation demeure incertaine et la pression sur les organismes de secours n'a jamais été aussi forte.







