Mercredi dernier, une opération policière d'envergure a permis d'interpeller une vingtaine de personnes à travers la France, soupçonnées d'avoir acquis des poupées sexuelles à caractère pédopornographique sur des plateformes en ligne telles que Shein et AliExpress. Parmi ces interpellations, trois suspects ont rapidement été relâchés, tandis que les autres ont dû s'expliquer sur la présence de ces objets troublants à leur domicile.
D'après le procureur de Paris, Nicolas Heitz, les allegations touchent une fourchette d'âge très variée, allant de jeunes adultes à des septuagénaires. Fait inquiétant, un tiers des suspects était déjà connu pour des infractions sexuelles à l'encontre de mineurs. Les perquisitions ont permis de découvrir, dans certains cas, des poupées présentant des traits d'enfants, ainsi que du matériel à caractère pornographique (source: Le Monde).
Au domicile d'un suspect de 58 ans, par exemple, la police a trouvé plus d'une quinzaine de poupées en latex, dont certaines étaient habillées comme des enfants. Ce dernier a admis avoir commencé à acquérir ces objets sur Internet depuis 2017, les utilisant à des fins masturbatoires. Un autre homme de 54 ans aurait aussi possédé des poupées similaires et des supports informatiques contenant des contenus à caractère pédopornographique, générés par intelligence artificielle (source: France Info).
Les conséquences judiciaires auxquelles ces suspects font face pourraient les conduire à une peine maximale de cinq ans d'emprisonnement, accompagnée d'une amende de 75 000 euros pour l'acquisition et la détention d'objets à caractère pornographique impliquant des mineurs. Les enquêteurs continuent de scruter les plateformes concernées pour déterminer comment ces objets ont pu être diffusés, et le Parquet de Paris supervise ces enquêtes, en particulier en matière de protection des mineurs.
Cette affaire illustre des préoccupations croissantes en matière de sécurité et de moralité. Les experts estiment qu'il est crucial d'accroître la vigilance sur les achats en ligne susceptibles d'encourager des comportements déviants et de protéger les victimes potentielles. Ainsi, la question des plateformes de vente en ligne et de leur responsabilité demeure au centre du débat public.







