Le tribunal judiciaire de Toulouse a décidé de suspendre le contexte des suppressions de postes au sein de Thales Alenia Space, une filiale du géant Thales spécialisée dans le secteur spatial. Cette décision, intervenue dans le cadre d'un conflit soutenu par la CGT, touche près d'un millier de postes visés dans le plan de restructuration annoncé pour 2024.
Le jugement, rendu le lundi, ordonne une réévaluation approfondie des conséquences du projet sur la charge de travail et le bien-être des employés. Selon Thomas Meynadier, représentant de la CGT, cette décision représente un soulagement pour les salariés, qui, selon lui, voient leur santé mise en péril par un plan de cette ampleur.
En mars 2024, Thales avait prévu de supprimer 1.300 postes dans sa branche spatiale, dont la majorité en France, en raison de la conjoncture difficile des satellites de télécommunication. Ce chiffre avait pourtant réduit à 1.000, mais la CGT souligne que la suspension ne couvre pas tous les emplois, particulièrement les postes de soutien administratifs, comme ceux des ressources humaines ou de la communication.
Dans un communiqué, la direction de Thales avait reconnu, en juin 2023, un ralentissement des licenciements, sans pour autant abandonner son projet. Malgré cette décision, le groupe reste optimiste dans l'espoir de décrocher de nouveaux contrats majeurs, comme le rapporte France Info.
Les experts du secteur estiment que cette situation met en lumière les enjeux critiques auxquels est confrontée l'industrie spatiale, exacerbés par la crise globale de la communication par satellite. Des voix s'élèvent pour réclamer des solutions plus pérennes pour assurer la pérennité des emplois dans ce domaine crucial.
En attendant, la décision du tribunal marque un tournant significatif et remet en question la stratégie de restructuration de Thales, qui devra désormais rassurer ses collaborateurs sur l'avenir de leur poste dans un environnement de travail déjà tendu.







