La situation du BHV Marais, emblématique grand magasin parisien, est devenue critique alors que la deadline pour la promesse de vente des murs approche. Frédéric Merlin, le directeur de la Société des Grands Magasins (SGM), est sous pression. Les employés, plongés dans l'incertitude, témoignent d'une absence de communication de la part de la direction. Ils rapportent des ventes en chute libre, estimées à une baisse alarmante de 70%, un chiffre contesté par les proches de Merlin, mais qui reflète le désespoir ambiant.
Parmi les raisons de cette crise, la présence de Shein, la marque de mode controversée, suscite des réactions mitigées. Après l'arrivée de Shein, des enseignes prestigieuses comme Dior et Guerlain ont décidé de quitter le magasin, aggravant ainsi la situation financière. Une source interne a déclaré : "Avec cette dynamique, que Frédéric réussisse ou non à racheter le bâtiment, notre avenir semble compromis."
Bien que la SGM ait engagé des discussions avec des fonds d'investissement étrangers pour rassembler les 300 millions d'euros nécessaires à l'acquisition des murs, l’inquiétude reste palpable. Des experts du secteur, comme l’économiste en commerce de détail Marie Dupont, estiment que la mairie de Paris hésitera à délivrer les autorisations nécessaires si la situation ne s'améliore pas. "Les autorités doivent réfléchir à la viabilité de ce projet, surtout en conservant l'image d'un BHV dynamique," déclare-t-elle.
Les ambitions de Merlin pour revitaliser le magasin incluent des projets novateurs, tels que l'introduction de marchés alimentaires et une diversification des offres de décoration. Cependant, ces idées doivent faire face à une réalité difficile : un environnement commercial en mutation rapide et des consommateurs de plus en plus volatils. La rumeur d'un éventuel retrait de Shein, dont l'image demeure ternie, se propage parmi les équipes.
Alors que la date fatidique du 19 décembre approche, les regards sont rivés sur Frédéric Merlin et ses projets pour redresser le BHV. Les employés espèrent que des changements significatifs suivront, permettant au Bazar de l'Hôtel de Ville de retrouver son éclat d'antan. Mais pour l'instant, l'incertitude demeure, et comme le souligne un proche du secteur : "Le Bazar de l'Hôtel de Ville n'a jamais aussi bien porté son nom."







