Le décret autorisant les contrôleurs à utiliser des caméras-piétons pour filmer les fraudeurs a été enfin publié, permettant ainsi son application dans les transports en France. Ce système, déjà en vigueur pour les agents de sécurité de la SNCF et de la RATP, est mis en place pour répondre à des besoins croissants de sécurité.
« Attention, je déclenche ma caméra. À partir de maintenant, vous êtes filmés ! » pourrait devenir une phrase commune pour les usagers des transports qui se montrent récalcitrants. Le lancement officiel de ce dispositif est intervenu après une longue attente, confirmée par le ministère des Transports qui a précisé que 11 000 agents de contrôle sur l'ensemble du territoire vont bénéficier de cette mesure.
La mise en œuvre des caméras-piétons était un point clé dans la loi sur le renforcement de la sécurité, présentée par Philippe Tabarot, ancien sénateur. Bien que l’initiative ait été initialement prévue pour être mise en place avant les JO de 2024, divers retards administratifs ont repoussé son application jusqu’à ce jour. Maintenant, les contrôleurs de la RATP sont prêts à utiliser leurs caméras dès ce vendredi, tandis que la SNCF se prépare également à déployer ce nouvel outil.
Une caméra pour apaiser les tensions
Marie, contrôleur sur le réseau RATP, témoigne de l'impact positif de ces caméras : « Cela peut vraiment apaiser les tensions lors des contrôles. Les comportements changent quand les gens savent qu’ils sont filmés. » Les agents de contrôle sont formés pour informer les usagers lorsqu’ils activent leur caméra, une pratique qui vise à réduire les incidents lors des vérifications. Les images enregistrées peuvent être conservées durant 30 jours, assurant ainsi un soutien en cas de litige.
Cette initiative est généralement bien accueillie par les usagers. Plusieurs d'entre eux estiment que la présence des caméras dissuadera les comportements indésirables, avec des utilisateurs comme Marc, de Rueil-Malmaison, précisant que les fraudeurs sont souvent méprisants. « La vidéo peut sans aucun doute contribuer à éviter les dérapages », affirme-t-il.
Cependant, des voix critiques, comme celle de Norah de Neuilly-sur-Marne, soulignent l’importance de la transparence, indiquant que « filmer les contrôleurs pourrait aussi être une solution pour éviter des abus ». Cette perspective a été évoquée par La Tribune, qui a mis en avant la nécessité d'une surveillance équilibrée.
Des appels à de nouvelles mesures
Les autorités de la région Île-de-France, notamment Ile-de-France Mobilités, insistent sur la nécessité de poursuivre cette initiative en explorant l'utilisation de vidéos algorithmique, une technologie qui pourrait améliorer encore davantage la sécurité dans les transports. « Il est impératif d’aller au-delà des simples caméras et d'adopter des solutions technologiques pour une sécurité renforcée », a affirmé Valérie Pécresse, présidente de la région.
Ainsi, ces nouvelles mesures, en phase avec une volonté d'améliorer la sécurité des usagers dans le monde du transport, témoigne d'un changement nécessaire. Bien qu'il reste des réserves sur certaines pratiques, la majorité semble en faveur de cette avancée.







