La préfecture de Seine-et-Marne s'est opposée à la démission du maire de Chessy, Olivier Bourjot, ainsi que de ses adjoints, après qu'ils aient exprimé leur refus de célébrer le mariage d'un homme sous une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Cette demande de démission a été jugée inacceptable par la préfecture, qui a souligné la nécessité de maintenir le bon fonctionnement de la commune, surtout à l'approche des prochaines élections municipales.
Dans une déclaration relayée par La Marne, la préfecture a insisté sur l'importance de « préserver la continuité de la vie communale». Un message appuyé par le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, qui a confié à franceinfo qu'il comprenait la position des élus locaux, mais a réaffirmé que le mariage ne constituerait pas un obstacle à la reconduite à la frontière de l'individu concerné, un Algérien de 39 ans.
Laurent Nuñez a déclaré : "C'est une question de droit. Vous mariez quelqu'un qui normalement n'a pas à être là. Ça me choque." Cette affirmation soulève des questions plus larges sur les droits des couples dans des situations similaires, alors que le procureur chargé de l'affaire a précisé qu'il n'avait pas de motifs légaux pour s'opposer à l'union, puisque l'OQTF n'était pas appliquée.
La décision a été confirmée par plusieurs experts en droit administratif, qui soulignent que le mariage doit être célébré en vertu du droit français, indépendamment des considérations liées à l'immigration. "Refuser de célébrer un mariage, c'est prendre le risque de poursuites judiciaires", a expliqué l'un d'eux lors d'une interview avec Le Parisien.
En conséquence, le maire et ses adjoints se retrouvent dans une situation délicate, opposés à une décision préfectorale mais également confrontés aux obligations légales inhérentes à leur fonction. Les débats autour de ce mariage continuent d'agiter les sphères politiques, avec des implications qui pourraient affecter la perception publique du sujet de l'immigration et des droits des individus concernés.







