Trois jours après l'imposition d'un blocus maritime sur les pétroliers vénézuéliens sanctionnés, le président américain Donald Trump a déclaré lors d'une interview que la possibilité d'une guerre contre le Venezuela n'est pas à écarter. Cette déclaration survient alors que les États-Unis intensifient leur pression sur le régime de Caracas.
"Non, je ne l'exclus pas", a affirmé Trump dans une interview diffusée sur NBC News. Ses propos reflètent l'escalade des tensions entre les États-Unis et le Venezuela, avec le secrétaire d'État Marco Rubio affirmant que le statu quo est devenu "intolérable" pour Washington.
La position de Rubio illustre une volonté accrue dans l'administration Trump d'agir contre le régime de Nicolas Maduro, accusé par le président américain de diriger un réseau de trafic de drogue, une accusation que Maduro rejette catégoriquement.
Le président américain a également évoqué la mise en place d'autres saisies de pétroliers, suite à des actions déjà menées contre des navires transportant du pétrole vénézuélien. Washington a intensifié sa présence militaire dans les Caraïbes et a mené de nombreuses opérations contre des embarcations de trafic de drogue, ce qui a entraîné la mort de plus de 100 personnes dans ces frappes, selon des sources médiatiques.
Malgré les tensions croissantes, Rubio a précisé qu'il n'était pas inquiet du soutien russe à Caracas. Des experts estiment que cela pourrait compliquer davantage la situation, le soutien de la Russie à Maduro représentant un défi tactique pour les États-Unis.
Les discussions autour d'une éventuelle intervention terrestre par les États-Unis résonnent de plus en plus dans les cercles diplomatiques, et des voix s'élèvent pour alerter sur les conséquences potentiellement désastreuses d'une telle escalade. Michael Shifter, ancien directeur à l'Institut du dialogue interaméricain, affirme que "l'escalade militaire ne fera qu'aggraver la souffrance du peuple vénézuélien".
Dans un climat déjà turbulent, les relations entre ces deux nations semblent se diriger vers un point de rupture, laissant la communauté internationale dans l'incertitude quant à l'avenir de la région.







