Dans une décision marquante rendue ce lundi, le conseil de prud'hommes de Paris a tranché en faveur de Nicolas Escudé, ancien joueur de tennis français de renom et Directeur technique national (DTN) de la Fédération française de tennis (FFT). La FFT a été reconnue coupable d'avoir enfreint la "garantie d'emploi" en procédant à son licenciement en 2024, lui imposant de verser près de 850 000 euros d'indemnités.
Selon le jugement, le licenciement était nul, ce qui a désteamé la FFT, la deuxième fédération sportive française avec plus d'1,2 million de licenciés. L'avocat de la FFT, Méline Duperray, a soutenu que le contrat d'Escudé ne garantissait pas son emploi, mais cette position a été infirmée par le jugement.
La fédération a également annoncé son intention de faire appel, affirmant qu'elle restait "confiance dans l'issue" de cette affaire. Elle précise que la décision n'est pas assortie d'exécution provisoire, ce qui signifie qu'Escudé ne sera pas indemnisé tant que l'appel n’aura pas été jugé.
Escudé avait été nommé DTN par le président Gilles Moretton en 2021, mais sa direction a été marquée par des critiques concernant sa gestion. En effet, de nombreux départs, dont celui de la directrice générale Caroline Flaissier, ont été attribués à un style de management jugé trop autoritaire. La nomination de Didier Retière à la suite d'Escudé pour diriger la DTN souligne les tensions persistantes au sein de l'organisation.
Le verdict des prud'hommes chiffre les indemnités dues à Escudé, détaillant 330 000 euros pour "violation de l'engagement de garantie d'emploi", 180 000 euros pour "nullité du licenciement", et 80 000 euros pour "harcèlement moral". Ce dernier point a été confirmé par plusieurs témoignages internes à la FFT, corroborés par des sources telles que L'Informé.
Pionnier dans le domaine du tennis français, Escudé a exprimé ses réserves concernant la réorganisation de la DTN en septembre 2023, qui semblait réduire son rôle et ses responsabilités. Selon des experts en ressources humaines, cette situation illustre un problème de gestion au sein de la FFT, posant la question de la protection des employés dans le sport.
Ce conflit met en lumière les défis de gouvernance auxquels la FFT devra faire face à l'avenir, alors que le monde du sport devient de plus en plus compétitif et exigeant.







