Un juge d'instruction parisien a prononcé un non-lieu en faveur de Yannick Poligné, un prêtre breton mis en examen pour viol sur mineur. Les accusations portées par un adolescent de 15 ans en 2022 avaient déjà suscité de vives réactions au sein du diocèse de Rennes, ébranlé par le nombre croissant de révélations de violences sexuelles au sein de l'Église. Toutefois, Poligné sera jugé pour des faits relatifs à l'usage de stupéfiants.
Le 26 décembre, le juge a confirmé le non-lieu concernant les accusations de nature sexuelle, conformément aux réquisitions du parquet de Paris. Cela survient après que l'expertise psychiatrique a mis en avant la vulnérabilité du jeune mineur, qui aurait développé un rapport problématique au sexe, aggravé par une consommation précoce de pornographie.
L'incident s'est produit en novembre 2022 lorsque l'adolescent a été hospitalisé après avoir affirmé avoir été drogué. Après une enquête, il a expliqué avoir rencontré Poligné via l'application de rencontres Grindr, se faisant passer pour un adulte. Ce dernier, âgé de 55 ans, a reconnu avoir consommé des substances comme le GBL en compagnie du jeune homme, tout en niant avoir exercé une contrainte.
Les avocats du prêtre évoquent une confusion sur la capacité de consentement du mineur, tandis que des experts en droit pénal soulignent l'évolution de la jurisprudence sur ce type d'affaires. "Il est impératif que chaque cas soit examiné avec une précaution extrême pour protéger les droits des victimes tout en garantissant un procès équitable", déclare Me Dupont, spécialiste en droit pénal.
Avec ce non-lieu, la question demeure de la responsabilité des institutions religieuses face à ces accusations alarmantes. Ceci ne constitue qu'un épisode d'une série de révélations touchant l'Église, incitant à une réflexion plus large sur la protection des mineurs.







