Les fêtes de fin d'année n'ont pas réussi à apaiser la colère des agriculteurs du sud-ouest de la France, qui poursuivent leur mouvement contre la gestion gouvernementale de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). En dépit des festivités, plusieurs barrages subsistent, illustrant l'indignation persistante des exploitants face aux stratégies mises en place par l'État, qui ont été officiellement démarrées avec l'éclosion de l'épidémie en Savoie cet été.
L'État fait face à une crise où il a opté pour une stratégie reposant sur trois axes principaux : l'abattage systématique des troupeaux dès la détection d'un cas, la vaccination et la limitation des déplacements. Toutefois, cette méthode est vivement critiquée, notamment par des syndicats tels que la Coordination rurale et la Confédération paysanne, qui plaident pour une approche plus nuancée et moins sévère.
Au cours de ce week-end, divers points de blocage étaient encore en place, touchant des axes clés comme l'A75 et la RN88, selon les informations de la gendarmerie. Par exemple, la présence de manifestants a été signalée à Auch, où un barrage restait actif à l'entrée de la ville, bien que sans entraver totalement la circulation.
Les tensions se sont intensifiées samedi à Auch, au moment où un agriculteur a été appréhendé après avoir conduit un tracteur près des autorités. Les forces de l’ordre ont été alertées et ont dû sortir leur arme pour maîtriser la situation. Un porte-parole de la préfecture a été cité, déclarant que cela faisait suite à des incidents répétés et à une atmosphère de mécontentement croissante parmi les agriculteurs.
Dans ce climat tendu, le ministre de l'Intérieur, Laurent Nuñez, a affirmé que de nombreuses manifestations avaient été menées sans entrave, tout en soulignant que des actes de dégradations significatifs avaient eu lieu dans des zones touchées. Les inquiétudes sur la gestion de l'épidémie empêchent les agriculteurs de retomber dans un silence pesant. En témoigne Jérôme Courrèges, coprésident de la Coordination rurale dans le Gers, qui souligne que la lutte est loin d'être terminée.
À mesure que les jours passent, des experts soulignent l'urgence d'une réforme dans la manière dont le gouvernement aborde cette crise sanitaire, favorisant un dialogue constructif entre l'État et les agriculteurs. Les professionnels du secteur agricole espèrent que la pression actuelle conduira à des décisions plus favorables qui prennent en compte leurs revendications.







