La Bourse de Paris évolue en légère hausse ce mardi, alors que les investisseurs font preuve de prudence face à une série de données économiques à venir des États-Unis tout en surveillant les avancées des négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine.
À 09H45, l'indice CAC 40 flirte avec l'équilibre, affichant un modeste gain de 0,01%, soit 1,12 point, à 8.126,00 points. Après une chute de 0,70% la veille, à 8.124,88 points, le CAC 40 a ouvert en territoire négatif mais s'est redressé grâce à des perspectives encourageantes concernant les pourparlers autour de l'Ukraine.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a récemment salué des "progrès" dans les négociations avec les États-Unis, visant à mettre un terme à la guerre contre la Russie. De leur côté, les pays européens avancent l'idée d'une force multinationale pour garantir la paix en Ukraine. "Nous sommes plus proches aujourd'hui que jamais d'un accord", a affirmé Donald Trump, ajoutant une dimension optimiste à la situation, malgré ses critiques à l’égard de Kiev, selon Le Monde.
Les investisseurs gardent également un œil sur les prochaines publications américaines concernant l'emploi, les ventes au détail et l'inflation, comme le souligne Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. Selon des analystes de Natixis, la Réserve fédérale américaine pourrait être davantage préoccupée par la faiblesse du marché du travail, ce qui pourrait influencer une politique monétaire plus accommodante, attirant ainsi l'attention des marchés.
Les chiffres de l'inflation (CPI) sont prévus pour jeudi, alors que d'autres décisions de banques centrales, notamment de la Banque centrale européenne (BCE), sont également attendues cette semaine. Les prévisions indiquent que la BCE maintiendra ses taux d'intérêt inchangés.
En revanche, les valeurs de défense sont sous pression. Les négociations pour la paix en Ukraine ont des répercussions directes sur ces entreprises. Thales, par exemple, a enregistré une baisse de 2,20% à 226,20 euros, tandis que Dassault Aviation a cédé 1,25% à 268,80 euros.
La tension augmente alors que le président Donald Trump prône un cessez-le-feu en Ukraine, dénonçant les coûts du conflit et exprimant son agacement à l'égard de l'administration ukrainienne. Un plan américain, jugé favorable à Moscou, a été proposé en novembre et fait l'objet de remaniements par Kiev et ses alliés européens.
Dimanche et lundi, Zelensky a rencontré à Berlin des émissaires américains, à savoir Steve Witkoff et Jared Kushner, pour explorer d'éventuels compromis. La dynamique géopolitique reste donc incertaine, et la réaction des marchés face à ces nouvelles sera à surveiller de près.







