L'année 2025 a été riche en rebondissements pour la vie politique française, redessinant les contours des partis et des personnalités au sein du paysage politique national. Des événements comme la mise en inéligibilité de Marine Le Pen à la chute de François Bayrou ont profondément influencé les rapports de force, comme le souligne France 24.
Alors que l'année a commencé avec François Bayrou à la tête du gouvernement et un parti Les Républicains renforcé, les choses ont rapidement pris un tournant inattendu. L'ascension médiatique de figures comme Bruno Retailleau a été éclipsée par des crises politiques successives qui ont secoué le gouvernement. En janvier, François Bayrou a réussi à éviter la censure, mais la situation est devenue critique en juillet avec la présentation d'un projet de budget difficile. Cette initiative a suscité la colère des députés, conduisant à son renversement le 8 septembre et à la nomination de Sébastien Lecornu, qui est devenu le cinquième Premier ministre en seulement 21 mois.
Parallèlement, la condamnation de Marine Le Pen pour des emplois fictifs, survenue le 31 mars, a mis un coup d'arrêt à ses ambitions présidentielles. Alors que la candidate du Rassemblement National envisagait la présidentielle de 2027, l'issue de son appel pourrait décider de la suite de sa carrière politique. D’ailleurs, si le jugement est confirmé, Jordan Bardella se positionne déjà comme son successeur potentiel, selon des sources proches du parti.
Dans un contexte turbulent, le Parti socialiste a également connu une transformation majeure. Moins d'un an après avoir fait tomber le gouvernement de Michel Barnier, le PS a opéré un rapprochement surprenant avec le gouvernement de Sébastien Lecornu. 63 de ses députés ont voté pour le projet de loi de financement de la sécurité sociale, malgré les critiques de ses anciens alliés de gauche. Olivier Faure, le leader du parti, a justifié ce changement par une nécessité de stabiliser le pays dans un contexte de turbulence économique. Cette alliance a été perçue par certains experts comme un abandon des principes fondamentalement socialistes, remettant en question l'avenir de la gauche en France.
Enfin, la macronie elle-même connaît des fissures. Emmanuel Macron fait face à des critiques croissantes de la part de ses anciens alliés comme Gabriel Attal et Édouard Philippe, qui appellent à une élection présidentielle anticipée. Cette dynamique intrigante met en lumière un malaise croissant au sein des rouages de l'État, laissant présager un avenir incertain.
Alors que la France se dirige vers les élections municipales de mars 2026, tous ces événements soulèvent des questions cruciales sur l'avenir du paysage politique. Se dirige-t-on vers une stabilisation, ou d’autres bouleversements sont-ils à prévoir ? La réponse se construira certainement au fil des mois, avec les élections présidentielles de 2027 toujours en toile de fond.
